Séduire toujours plus les investisseurs
Proche de l’Europe et doté d’un environnement politique stable, le pays attire de nombreux capitaux étrangers.
Crise économique, quelle crise ? Contrastant avec la morosité qui s’est manifestée partout dans le monde au cours des trois dernières années, le flux des investissements directs étrangers (IDE) en Tunisie n’a cessé d’augmenter durant cette période. Ils sont passés de 417,1 millions d’euros en 2001, à 480 millions d’euros en 2002 et 504,5 millions d’euros en 2003. Ces chiffres ne comprennent pas les recettes de privatisation, qui, en dehors des nouvelles concessions dans les télécommunications, n’entraînent pas automatiquement la création de richesses nouvelles ni d’emplois. La part des investissements étrangers dans les recettes de privatisation est cependant significative, puisque leur cumul sur cinq ans (de 1987 à fin 2002) s’élève à 1,15 milliard d’euros, dont 505,6 millions provenant de la cession de quatre cimenteries à des groupes portugais, espagnol et italien.
Le ministère du Développement et de la Coopération internationale qualifie de « satisfaisants » les résultats des IDE hors privatisations en 2003. Il souligne que ces résultats dénotent une progression continue des IDE dans les industries manufacturières. Ces derniers ont atteint 171,2 millions d’euros, contre 167,2 millions en 2002 et une moyenne de 32,8 millions d’euros par an durant la période 1992-1996.
Plus significatif encore est le fait qu’en 2003 plus de la moitié de ces investissements étrangers dans le secteur manufacturier étaient le fait d’entreprises déjà implantées qui ont engagé 212 opérations d’extension et de modernisation pour un montant estimé à 104,5 millions d’euros. Pour la plupart, ces opérations concernent les secteurs du textile, des industries mécaniques et électriques, et l’industrie chimique. Cela démontre le degré de satisfaction des investisseurs étrangers quant à leurs activités passées et leur confiance dans l’environnement de l’investissement, devenu de plus en plus attrayant depuis que la Tunisie s’est ouverte à l’offshore en 1972 et que des avantages appréciables sont accordés aux IDE.
Les entreprises étrangères en activité en Tunisie viennent des quatre coins du monde. À la fin 2003, elles étaient 2 629, provenant en majorité de l’Union européenne, mais aussi de Suisse, des États-Unis, des pays arabes et des pays asiatiques (voir infographie). À capitaux totalement étrangers ou en partenariat avec des investisseurs locaux, ces entreprises emploient plus de 240 000 personnes.
La Tunisie est de plus en plus citée comme étant l’un des pays émergents les plus attractifs. Le rapport 2003-2004 du Forum économique mondial de Davos et de l’université Harvard classe la Tunisie 38e, devant la République tchèque (39e), l’Italie (41e), la Pologne (45e), le Maroc (61e) et la Turquie (65e). Elle est classée 33e dans la liste des pays compétitifs au niveau microéconomique, et s’est vu attribuer le grade A4 (climat plutôt favorable mais risques de retards de paiement) dans la notation de la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface), et A dans celle du Service d’assurance pour le commerce extérieur (Sace), respectivement organismes français et italien de garantie du commerce extérieur.
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