Algérie : le blues des producteurs de dattes
Produit emblématique du pays, la datte algérienne souffre du changement climatique… et du manque de volonté politique.
Une mer de palmiers s’étend le long de la route qui mène à Biskra, une oasis située à 400km au sud-est de la capitale Alger. Entre les Zibans et les Aurès, la région offre un écosystème qui a permis le développement d’une forte activité agricole avec une prédominance de la culture des dattes. L’Algérie, troisième producteur mondial, compte d’ailleurs plus de 1000 variétés de ce fruit dont une centaine, rien que dans la wilaya de Biskra.
La production de la Deglet Nour, variété typique de la région, atteint les 200 000 tonnes par an. « Après les hydrocarbures, c’est la Deglet Nour qui est exportée à travers le monde avec un chiffre d’affaires qui dépasse les 50 millions de dollars en 2019 », affirme le professeur Mohamed Kamel Bensalah, chercheur permanent au Centre de recherche scientifique et technique sur les Régions Arides, basé à Biskra.
À Tolga, une ville de la wilaya d’où est originaire cette variété de datte, la Deglet Nour a même obtenu le label bio et s’exporte vers plusieurs pays, dont ceux de l’Union européenne et les États-Unis.
Changement climatique
Mais cette dynamique économique n’atténue en rien les contraintes vécues au jour le jour par les producteurs : le changement climatique étant l’une des plus importantes. Ses effets se répercutent d’ailleurs directement sur la culture des dattes.
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