Menaces terroristes : info ou intox ?

Publié le 15 mars 2004 Lecture : 1 minute.

Les groupes armés islamistes ont-ils les moyens d’empêcher la tenue du scrutin présidentiel du 8 avril ? D’aucuns se posent la question depuis que la presse indépendante
a fait état de l’arrivée, à Alger, d’une cinquantaine d’éléments du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) censés perpétrer des attentats spectaculaires dans la capitale. Les attaques du 11 mars à Madrid, qui sont intervenues trois jours avant les lé-
gislatives espagnoles, ne sont pas pour rassurer les Algérois.
Toutefois, aucune panique n’est perceptible. À cela, trois explications : d’abord, la source de l’information, anonyme, a choisi de s’adresser exclusivement au quotidien Le Matin, connu pour son hostilité à la tenue de la présidentielle et qui milite pour un report du scrutin (voir en pp. 34-37).
Ensuite, l’affaiblissement des capacités organisationnelles du GSPC, consécutif à l’éclatement de la direction en trois tendances rivales. Les coups de boutoir de l’armée ont confiné les quelque 300 membres du groupe basés au centre du pays dans la seule Kabylie. En outre, la plupart des réseaux de soutien logistique dans l’Algérois ont été récemment démantelés. Quant aux Groupes islamiques armés (GIA) de Rachid Abou Tourab, ils ne paraissent pas en mesure de perpétrer un attentat d’envergure. Enfin, le maillage de la capitale par les forces de sécurité, qui rend difficile l’organisation d’une attaque coordonnée.
Difficile ne signifie pas pour autant impossible. L’éventualité d’un baroud d’honneur n’est pas à écarter, mais cela n’empêche pas les Algérois de vaquer à leurs occupations, les candidats de préparer leur campagne électorale et le président de maintenir son programme marathon de visites dans les wilayas de l’intérieur.

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