Algérie : le tropisme turc de Tebboune en question

Alors que le jeu turc en Méditerranée provoque des tensions croissantes, Alger est devenu un mouillage sûr pour Ankara.

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu et le président algérien  Abdelmadjid Tebboune discutent de la crise libyenne à Alger, le 7 janvier 2020. © AP/SIPA

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu et le président algérien Abdelmadjid Tebboune discutent de la crise libyenne à Alger, le 7 janvier 2020. © AP/SIPA

Publié le 14 septembre 2020 Lecture : 4 minutes.

Ce n’est pas nouveau : Ankara a toujours considéré une implantation stratégique en Algérie comme une étape cruciale dans son jeu d’influence en Afrique et au Maghreb. Dès la période Bouteflika, marquée par une boulimie d’investissement dans les infrastructures, Ankara et ses grands groupes de BTP lorgnent le marché algérien.

Le programme de construction d’un million de logements à partir de 2005 a ainsi largement profité aux entreprises du secteur turc. Un rapprochement économique qui a aussi coïncidé avec l’arrivée au pouvoir de l’AKP en Turquie et le « deal » politique du début de l’ère Bouteflika avec les partis et courants islamistes, dans la perspective de la réconciliation nationale après la décennie noire.

Les partis proches des Frères musulmans s’étaient vu attribuer des portefeuilles ministériels liés aux infrastructures — Commerce, Travaux publics, Hydraulique, Habitat… Une proximité idéologique qui a ouvert la porte aux hommes d’affaires anatoliens.

Idylle

Exit alors l’importation de produits textiles et de gadgets en tous genres : à partir de 2005, l’heure est aux giga-contrats à plusieurs centaines de millions de dollars pour les grands groupes turcs comme Koc, Nurol ou Yapi. La Turquie avait même réussi une percée dans le domaine ultra-sensible de l’armement en fournissant à l’armée algérienne radios et brouilleurs anti-bombes.

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