La Royal Air Maroc forcée de s’inventer un nouveau modèle

Le plan social et la réduction du nombre d’appareils ne suffiront pas à redynamiser la compagnie marocaine, qui va devoir revoir son business plan.

Un Boeing 787-8 Dreamliner de la flotte de la Royal Air Maroc (RAM). © Boeing

Un Boeing 787-8 Dreamliner de la flotte de la Royal Air Maroc (RAM). © Boeing

Rémy Darras © Francois Grivelet pour JA

Publié le 15 septembre 2020 Lecture : 4 minutes.

En 2011, les pilotes de la Royal Air Maroc avaient consenti une baisse de 10 % sur leur masse salariale, permettant de réaliser 235 millions de dirhams d’économies sur deux ans. Et ils étaient prêts cette fois-ci à concéder 40 millions d’euros pour participer au sauvetage de la compagnie.

C’était compter sans le licenciement de 66 d’entre eux (sur 140 salariés), « à 70 % syndiqués », déplore-t-on au sein de l’Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL). Ce qui porterait les effectifs de pilotes de la RAM de 500 à 300 (en tenant compte des licenciements survenus ces derniers mois).

Alors que la compagnie présidée par Abdelhamid Addou doit reprendre ses vols réguliers le 10 octobre, c’est dans ce climat agité qu’elle doit réfléchir à son plan de relance. Le procès-verbal du comité d’entreprise qui s’est tenu le 21 juillet annonce la couleur du marasme économique. La compagnie table sur un chiffre d’affaires de plus de 7 milliards de dirhams (636 millions d’euros), soit 9 milliards de moins qu’en 2019. 4 milliards ont déjà été perdus entre mars et juin.

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