Caoutchouc : un coup de mou pour SIPH
La Société internationale de plantations d’hévéas (SIPH), filiale de l’ivoirien Sifca, a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires caoutchouc de 326,2 millions d’euros en baisse de 9 % par rapport à 2012. L’entreprise a enregistré une perte nette de 38,4 millions d’euros contre un bénéfice de 36,6 millions l’année précédente.
Un saigneur entaille le tronc d’un hévéa pour recueillir la sève à Ikembélé, au Gabon. © Tiphaine Saint-Criq/JA
Publié le 29 avril 2014 Lecture : 2 minutes.
Les années se suivent et se ressemblent étrangement pour la Société internationale de plantations d’hévéas (SIPH). L’entreprise a annoncé avoir enregistré durant l’année 2013 un chiffre d’affaires caoutchouc de 326,2 millions d’euros, en baisse de 9% par rapport aux résultats de 2012 (358,5 millions d’euros) – eux-mêmes inférieurs de 11,2% à ceux de 2011. L’entreprise a réalisé une perte nette de 38,4 millions d’euros, contre un bénéfice net de 36,6 millions en 2012.
Cours
Dans son communiqué, le groupe détenu à 55% par l’ivoirien Sifca attribue ces résultats à la baisse continue des cours du caoutchouc, passés de 3 dollars par kilo ($/kg) début 2013 à 2,3 $/kg en fin d’année. Une chute qui se poursuit avec un cours moyen du premier trimestre 2014 établi à 1,98 $/kg. Cette contre-performance boursière, associée à une chute des marges, a entraîné une baisse de 21,1% des prix de vente, déplore SIPH.
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La société, qui exploite plus de 40 000 hectares d’hévéas en Afrique de l’Ouest, se réjouit néanmoins d’avoir compensé l’impact du recul des prix de vente par une hausse des volumes. Ils ont atteint près de 163 400 tonnes, soit une progression de 15,3% en un an. Autre motif de satisfaction, SIPH rappelle qu’en ajoutant à ce résultat ses activités connexes (notamment dans le négoce), le chiffre d’affaires total atteint 365,1 millions d’euros.
Objectifs
Dans son communiqué, SIPH exprime par ailleurs le souhait d’accélérer son expansion afin de poursuivre la progression de la production qui, depuis dix ans, a augmenté de 128%.
La société, qui est actuellement implantée dans quatre pays – à savoir la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria et le Liberia -, annonce vouloir « poursuivre ses extensions dans ces pays. La recherche de nouvelles terres [étant] devenue un enjeu majeur en Afrique de l’Ouest », précise le communiqué. SIPH, qui emploie près de 13 500 salariés, produit le tiers du caoutchouc naturel africain, même si 90% de la production mondiale provient du continent asiatique.
