Cameroun : comment Maurice Kamto prépare sa manifestation « anti-Biya »
Maurice Kamto appelle à la tenue de manifestations pacifiques pour réclamer le départ de Paul Biya et l’annulation des élections régionales. Parviendra-t-il à rassembler l’opposition avant le premier rassemblement du 22 septembre ?
« Les marches appelant au départ de Paul Biya ne sont pas des actes d’insurrection, de rébellion ou d’hostilité contre la patrie, mais l’expression pacifique de l’exaspération face à un pouvoir qui n’entend plus les pleurs des populations », a déclaré Maurice Kamto dans un communiqué rendu public le 15 septembre. C’est par ces mots que le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a appelé à la tenue de manifestations pacifistes pour exiger le départ de Paul Biya et pour protester contre la tenue des élections régionales le 6 décembre. Selon lui, le scrutin ne peut avoir lieu « avant la résolution de la crise en zone anglophone et la réforme consensuelle du code électoral ».
Si Maurice Kamto insiste tant sur l’aspect « pacifique » des marches auxquelles il appelle, c’est que le climat s’est singulièrement tendu, ces derniers jours. Alors que le premier rassemblement est fixé au 22 septembre prochain, le ministre de la communication René Emmanuel Sadi évoque un « mouvement insurrectionnel ». Les manifestations ont été interdites par les autorités, qui ont promis la plus grande fermeté, à Yaoundé comme à Douala, contre les contrevenants. Y prendre part est passible « d’un emprisonnement à vie », a même menacé Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale.
Rencontres et coups de fil
À Douala, où il séjourne depuis le dimanche 13 septembre, Maurice Kamto multiplie quant à lui les rencontres avec sa garde rapprochée et les acteurs politiques de l’opposition pour tenter de mobiliser le plus largement possible.
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