Comptabilité macabre
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Selon une enquête conjointe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du ministère irakien de la Santé, 151 000 personnes auraient péri de mort violente entre mars 2003 (invasion du pays par l’armée américaine) et juin 2006. Cette enquête, dont les résultats ont été publiés le 9 janvier dans le New England Journal of Medicine, a été menée auprès de 9 345 foyers répartis dans un millier de localités et 18 provinces irakiennes.
Ce total ne représente que le quart de l’estimation – 650 000 morts – publiée en 2006 par le journal médical britannique The Lancet, sur la base d’une enquête réalisée par la Johns Hopkins University de Baltimore et par la Mustansiriya University de Bagdad dans 1 849 foyers irakiens. Il est, en revanche, trois fois supérieur aux calculs de l’Iraq Body Count, une ONG britannique qui, il est vrai, ne prend en compte que les morts de civils dûment prouvées.
L’OMS et le ministère irakien évaluent à 128, en moyenne, le nombre de personnes tuées quotidiennement au cours de l’année qui a suivi l’invasion. Pour les deux années suivantes, les chiffres sont respectivement de 115 et de 126. La plupart de ces morts violentes ont eu lieu à Bagdad. 83 % des victimes avaient entre 15 ans et 59 ans et étaient de sexe masculin. Environ 10 % étaient des enfants de moins de 15 ans. Tout indique que la grande majorité était des civils.
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