La dernière interview d’Hamed Bakayoko à Jeune Afrique

Le Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, est décédé ce mercredi 10 mars d’un cancer fulgurant. En septembre 2020, à la veille d’un scrutin présidentiel aussi crucial que tendu, il avait accordé un long entretien à « Jeune Afrique », que nous republions aujourd’hui.

Hamed Bakayoko à la primature, à Abidjan, en septembre 2020 © Ange Servais Mahouena pour JA

Hamed Bakayoko à la primature, à Abidjan, en septembre 2020 © Ange Servais Mahouena pour JA

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Publié le 10 mars 2021 Lecture : 9 minutes.

Le Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko (ici en janvier 2016), est décédé le 10 mars 2021. © REUTERS/Joe Penney
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Décès d’Hamed Bakayoko : la Côte d’Ivoire face à la disparition d’« Hambak »

Le Premier ministre ivoirien est décédé le 10 mars à l’âge de 56 ans en Allemagne, où il avait été transféré en urgence après avoir été hospitalisé depuis le début du mois de mars à l’Hôpital américain de Paris. Hamed Bakayoko apparaissait comme l’un des principaux candidats à la succession d’Alassane Ouattara.

Sommaire

Hamed Bakayoko, décédé à l’âge de 56 ans d’un cancer fulgurant en Allemagne, était l’une des pierres angulaires du système Ouattara. Nommé Premier ministre le 30 juillet, quelques semaines après le décès d’Amadou Gon Coulibaly, son prédécesseur et le candidat désigné du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) pour la présidentielle du 31 octobre, il avait conservé son poste – sensible – de ministre de la Défense. Il était aussi maire de la commune populaire d’Abobo et, alors qu’approchait le scrutin présidentiel, un maillon essentiel de la campagne d’Alassane Ouattara.

Dans un contexte particulièrement tendu, alors que s’était créé un front hétéroclite de l’opposition autour d’un « Tout sauf Ouattara » rappelant de sombres heures, « Hambak » nous avait reçu, dans son bureau de la primature, en cette fin septembre où la Côte d’Ivoire semblait sur le fil.

Il avait répondu à nos questions, en fidèle lieutenant de son chef, sûr de son camp, soucieux de remplir une mission particulièrement délicate. Nous republions aujourd’hui cet entretien exclusif.

Jeune Afrique : À quelques semaines de l’élection présidentielle, le climat politique s’est tendu, notamment depuis le 20 septembre et les appels à la désobéissance civile ou à manifester lancés par l’opposition. Êtes-vous inquiet ?

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