Finance verte : les banques africaines à l’orée du bois

Si un nombre restreint d’acteurs s’est lancé dans les green bonds, comme les marocains Bank of Africa et BCP, le succès des souscriptions vertes ne se dément pas sur le continent.

La Bourse de Johannesburg (JSE) devait étendre en 2020 son segment dédié aux obligations vertes en introduisant un segment durabilité (sustainability). © Denis farrell/AP/SIPA

La Bourse de Johannesburg (JSE) devait étendre en 2020 son segment dédié aux obligations vertes en introduisant un segment durabilité (sustainability). © Denis farrell/AP/SIPA

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Publié le 24 septembre 2020 Lecture : 5 minutes.

La finance durable, et notamment les obligations vertes, ont-elles réussi à décoller en Afrique ? Alors que Qatar National Bank (QNB), qui se présente comme le plus grand groupe bancaire du Moyen-Orient et d’Afrique, vient de lancer une première émission de green bonds pour 600 millions de dollars à la Bourse de Londres, l’annonce est l’occasion de faire le point sur cette tendance au niveau du continent.

Réservée jusqu’en 2012 aux quelques émetteurs supranationaux qui jouissent d’un rating AAA, la possibilité d’émettre des titres de créances dédiés au financement des projets avantageux sur le plan environnemental séduit de plus en plus d’opérateurs privés à travers le monde. Depuis la première émission de ce genre pour 600 millions d’euros, réalisée en 2007 conjointement par la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque mondiale, l’encours mondial de ces obligations vertes n’a cessé de progresser. À fin 2019, il avoisinait les 168 milliards de dollars rien que dans les marchés émergents.

Sur le continent africain, plusieurs banques se sont essayées aux green bonds, notamment Bank of Africa (BMCE group), BCP, Access Bank et Nedbank. À quelles fins ces obligations ont-elles servi ? Succès ou échec ? Décryptage en trois points.

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