Gabon : la justice ordonne la remise en liberté de l’ancien ministre Magloire Ngambia

La Cour criminelle spéciale de Libreville a prononcé la remise en liberté de l’ancien ministre gabonais de l’Économie, Magloire Ngambia, qui a cependant été reconnu coupable de détournement de fonds publics.

Magloire Ngambia, en janvier 2014 à la présidence gabonaise, à Libreville (archives). © Afrikimages Agency

Magloire Ngambia, en janvier 2014 à la présidence gabonaise, à Libreville (archives). © Afrikimages Agency

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Publié le 24 septembre 2020 Lecture : 1 minute.

La Cour criminelle spéciale de Libreville a prononcé ce 24 septembre la levée d’écrou de Magloire Ngambia et ordonné sa remise en liberté immédiate, a confirmé à Jeune Afrique Me Pierre Olivier Sur, l’un de ses avocats.

Le même jugement a reconnu coupable l’ancien ministre des faits de détournements de fonds publics qui lui étaient reprochés. Mais, en accord avec le parquet de Libreville, il a été condamné à une peine de prison déjà couverte par la détention préventive qu’il effectuait depuis le 10 janvier 2017.

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L’ancien ministre (de l’Économie et des Finances, puis de la Promotion des investissements des Transports, des Travaux publics, de l’Habitat, du Tourisme et de l’Aménagement du territoire) recouvre donc la liberté près de quatre ans après avoir été placé en détention à la prison centrale de Libreville. Selon nos sources, dans le cadre de l’accord passé avec le parquet, il devra néanmoins s’acquitter d’une amende de 100 millions de francs CFA.

Détention arbitraire

Magloire Ngambia était accusé de détournement de fonds publics et de corruption passive dans des dossiers de construction de logements et de routes, notamment liés à l’homme d’affaires italien Guido Santullo. Selon l’acte d’accusation, il aurait détourné 4 milliards de F CFA des caisses de l’État.

En novembre 2019, le groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire avait estimé que la situation du Gabonais violait la Déclaration universelle des droits de l’homme, et avait déclaré que sa « privation de liberté [était] arbitraire », réclamant sa libération immédiate.

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