Au Moyen-Orient, le Maroc joue l’équilibre

Rumeurs de normalisation des relations avec Israël, relations tendues avec certains pays du Golfe… la diplomatie marocaine tente de conserver une diplomatie indépendante alors que plusieurs de ses alliés régionaux sont à couteaux tirés.

Le roi du Maroc Mohammed VI et Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, prince d’Abu Dhabi lors de l’inauguration du musée du Louvre Abu Dhabi le 8 novembre 2017. © Balkis Press/ABC/Andia.fr

Le roi du Maroc Mohammed VI et Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, prince d’Abu Dhabi lors de l’inauguration du musée du Louvre Abu Dhabi le 8 novembre 2017. © Balkis Press/ABC/Andia.fr

Publié le 24 septembre 2020 Lecture : 5 minutes.

Depuis l’annonce de la normalisation des relations diplomatiques entre les Émirats arabes unis et Israël, le Maroc est régulièrement cité comme un des futurs pays arabes à suivre le mouvement en raison notamment de ses relations avec l’État hébreu.

Le royaume accueille en effet la plus grande communauté juive du monde arabe et les deux pays entretiennent des relations commerciales tacites et discrètes qui ne sont aujourd’hui plus un secret pour personne. Le bureau central des statistiques israéliennes fait ainsi état de millions de dollars d’exportations et d’importations avec le Maroc entre 2017 et 2019.

« La normalisation ne me semble pas à l’ordre du jour », affirme toutefois résolument Rachid El Houdaigui, professeur à l’université Abdelmalek Essaadi à Tanger. « L’opinion publique est majoritairement contre, tant que le peuple palestinien n’aura pas son État », ajoute le docteur en relations internationales.

Spéculations

Les spéculations ont en effet déjà entrainé des réactions dans le pays. Ahmed Raïssouni, président de l’Union internationale des oulémas musulmans a ainsi déclaré que toute normalisation avec Israël « est contraire à la charia » et le dimanche 23 août, Saâdeddine El Othmani, chef du gouvernement marocain et secrétaire général du parti de la justice et du développement (PJD), s’est lui aussi prononcé contre une normalisation des relations avec Israël lors d’une rencontre avec des jeunes PJDistes. Avant de préciser, quelques jours après, qu’il s’était exprimé en tant que chef du parti et non pas en tant que chef du gouvernement. Un rétropédalage qui a pu semer le doute.

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