L’ANC, ce très vieux parti
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Le 95e anniversaire du Congrès national africain (ANC) a permis aux dirigeants du parti de Nelson Mandela de se retrouver autour d’un savoureux gâteau, le 8 janvier, et d’afficher une belle unité lors du discours de Thabo Mbeki, le 13 janvier. Une trêve bienvenue au moment où la formation, traversée de luttes intestines, doit choisir d’ici à décembre le successeur de l’actuel chef de l’État.
Si l’âge est gage de sagesse, l’ANC est certainement, sur le continent, le parti qui en est le mieux pourvu : il peut se targuer de presque un siècle de combats contre la domination des Blancs et la ségrégation raciale.
En 1910, la Couronne britannique s’entend avec les Boers pour créer l’Union sud-africaine. Exclus de la table des négociations, les intellectuels noirs se rassemblent pour créer, le 8 janvier 1912 à Bloemfontein, le South African Native National Congress (SANCC), qui prône l’action non violente. Il devient l’ANC en 1923, à la suite du vote des lois limitant la présence des Noirs en zone urbaine. Et se lance en 1952 dans une lutte active et massive. En juin 1955, sous l’impulsion d’Albert Luthuli, le parti adopte la Charte de la liberté, texte fondateur des opposants à l’apartheid. Interdit par le régime en 1961, le mouvement abandonne les simples principes de désobéissance civile inspirés de Gandhi, au profit d’une lutte armée clandestine. C’est le début de l’ère Mandela, qui fera finalement tomber l’apartheid en avril 1994.
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