Maroc : un nouveau patron pour mener l’internationalisation d’Inwi

Après avoir bouclé la restructuration du troisième opérateur marocain, Nadia Fassi Fehri passe le flambeau à Azzedine El Mountassir Billah, l’ancien patron de l’ANRT, le gendarme des télécoms.

inwi maroc © hassan ouazzani pour ja

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Publié le 30 septembre 2020 Lecture : 2 minutes.

Après plus de cinq ans passés à la présidence d’Inwi, Nadia Fassi Fehri a démissionné de son poste « pour raisons personnelles » ce 30 septembre, lors du conseil d’administration qui devait valider les comptes du premier semestre 2020.

« Nadia Fassi Fehri a rappelé que les objectifs qui lui avaient été confiés lors de sa nomination à savoir la restructuration de la société et le retour de la croissance avec le développement de différents segments étaient atteints », peut-on lire sur le communiqué de la filiale d’Al Mada et du groupe Koweïtien Zain.

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Retour inattendu

La démission de cette ancienne patronne de FC Com et ancienne directrice d’exploitation chez Managem, marque le retour inattendu sur le devant de la scène de l’ancien directeur général de l’Agence nationale de régulation des télécoms (ANRT), Azzedine El Mountassir Billah, nommé PDG de transition.

L’ancien gendarme des télécoms avait été démis de ses fonctions en 2016, à la surprise générale, après avoir exercé cette fonction pendant huit années. Passé par la RAM et le cabinet de conseil français Sema groupe ou encore le Crédit immobilier et hôtelier (CIH), il avait précédemment dirigé Interbank puis la plateforme de paiement Maroc Telecommerce, à compter de 2001.

Le conseil d’administration n’a pas manqué de rendre hommage à Nadia Fassi Fehri qui a mené une diversification très ambitieuse au sein d’Inwi, qu’elle a transformé en opérateur digital global.

Nouvelle organisation axée sur le digital

Devenu un acteur majeur du secteur des télécommunications, du digital et du paiement mobile au Maroc, l’opérateur a également investi les secteurs stratégiques du cloud et de la cybersécurité. « Elle a mis la barre haut », commente un cadre chez un opérateur concurrent.

Son mandat aura également été marqué par des frictions avec le premier opérateur du pays, Maroc Telecom. À partir de 2016, Inwi a en effet entamé un recours pour abus de position dominante auprès du régulateur contre le puissant groupe contrôlé par l’émirati Etisalat.

La procédure a abouti quatre ans plus, en février 2020 à une amende record de 3,3 milliards de dirhams (environ 310 millions d’euros) réglée par Maroc Telecom en avril. Satisfait de la décision, Inwi avait décidé dans la foulée d’abandonner sa plainte pour concurrence déloyale déposée en 2018 auprès du tribunal de commerce de Rabat.

Parmi les premières tâches que le conseil d’administration a confiées à son successeur figurent la mise en place d’une nouvelle organisation axée sur le digital et la poursuite des efforts dans le déploiement de la solution de paiement mobile.

Mais il aura aussi la mission de dessiner une feuille de route ambitieuse pour de possibles implantations en Afrique.

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