Mali : le M5, grand perdant de la transition ?

Le Mouvement du 5 juin, à la pointe de la contestation face à IBK pendant des mois, peine aujourd’hui à parler d’une même voix et ne parvient pas à s’imposer comme un interlocuteur incontournable des nouvelles autorités.

Des personnes blessées lors des manifestations contre IBK de juillet assistent à un prêche de l’imam Dicko, le 28 août à Bamako. © AP Photo/Baba Ahmed

Des personnes blessées lors des manifestations contre IBK de juillet assistent à un prêche de l’imam Dicko, le 28 août à Bamako. © AP Photo/Baba Ahmed

Aïssatou Diallo.

Publié le 1 octobre 2020 Lecture : 6 minutes.

« Le M5 est mort de sa belle mort. » Issa Kaou Djim, à la tête de la Coordination des mouvements et associations, sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS), n’y va pas par quatre chemins. « Nous étions un mouvement très hétéroclite. La seule chose qui nous unissait, c’était un objectif commun : faire partir Ibrahim Boubacar Keïta. Cet objectif a été atteint, il est donc normal que le mouvement soit dissous. Ceux qui continuent à parler en son nom le font pour se donner une certaine légitimité », insiste-t-il.

Cet avis de décès, une partie des membres du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), refusent d’y croire. Les signes sont pourtant nombreux, les divisions internes, largement alimentées par la succession de couacs dans les relations entre le mouvement et le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), qui a renversé Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août ont affaibli le M5, s’étalent chaque jour un peu plus.

Maintenu à distance

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