Standard Chartered : cap sur le Sud

Publié le 16 novembre 2005 Lecture : 1 minute.

Et si aux fonctionnaires de la Banque mondiale succédaient les banquiers d’affaires, les as du « M & A » – prononcez « mné » – pour Mergers and Acquisitions, les fusions-acquisitions ? Sur le continent, l’activité de conseil en rachat d’entreprises s’est emballée depuis le rachat, annoncé en décembre 2004, d’Absa, le numéro un sud-africain de la banque de détail, par Barclays pour 5,5 milliards de dollars. Dernière en date à entrer dans le jeu du Monopoly africain, la britannique Standard Chartered, qui vient de recruter une équipe de « deal makers » spécialisés sur l’Asie, le Moyen-Orient et l’Afrique, avec à sa tête une « pointure », Sundip Vyas, un ancien de Goldman Sachs, la référence en matière de banque d’affaires. Standard Chartered dispose de banquiers-conseils à Hong Kong, à Singapour, à Bombay et à Dubaï depuis l’année dernière, et envisage la création d’un bureau à Johannesburg, fief de Standard Bank, son ex-filiale sud-africaine, dont elle s’était séparée en 1962 du fait de l’apartheid. Jusqu’ici, Standard Chartered s’est positionnée comme une banque de détail et non comme un acteur majeur des fusions-acquisitions, ce qui explique son rachat cette année de la banque coréenne pour les particuliers Korea First Bank pour 3,3 milliards de dollars. En matière de banque d’investissement, Standard Chartered se limite au financement de projets dans le secteur minier, le pétrole et le gaz. Mais ce développement dans le rapprochement d’entreprises peut se justifier, Standard Chartered et son compatriote HSBC étant les banques les plus implantées dans ces pays émergents. Les premiers résultats de cette stratégie sont encourageants : Standard Chartered a initié le rachat, en février, de l’activité acier du singapourien NatSteel par l’indien Tata Iron & Steel pour 290 millions de dollars.

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