Quand Roosevelt préconisait le djihad…

Publié le 16 novembre 2005 Lecture : 2 minutes.

Le 8 novembre 1942, en pleine guerre mondiale, les troupes américaines débarquent au Maroc. C’est l’opération Torch. À cette occasion, le président Roosevelt envoie une sorte de « lettre ouverte » aux Marocains. Lisons et apprécions…
« Louange à Dieu seul, le Clément, le Miséricordieux.
« Vous, fils du Maroc, que Dieu vous bénisse, voici venu un grand jour pour vous et pour nous tous, fils d’Adam qui aimons la liberté. Nous, Américains, combattants de la guerre sainte, sommes arrivés. […] Nous sommes venus lutter pour le grand djihad de la liberté. Nous avons traversé la mer à bord de plusieurs bateaux et débarqué sur les plages. Nos combattants progressent à travers les villes et les campagnes. Allumez des feux au sommet des collines. Rassemblez-vous pour souhaiter la bienvenue à nos frères sur les routes. […] Que vos femmes les accueillent par des you-yous.
« Nous ne sommes pas comme d’autres chrétiens que vous avez connus et qui vous foulent de leurs pieds. Considérez nos soldats comme vos frères, ce sont des moudjahidine heureux d’accomplir leur devoir. Priez pour notre victoire. Le jour de la liberté est arrivé. Que Dieu nous bénisse tous. »

Le 8 novembre dernier, nous avons fêté l’anniversaire de cette fière adresse. Peut-être cela aurait dû être l’occasion de la graver dans le marbre et de l’offrir à George W. Bush, lointain successeur de Roosevelt ?
Il n’aurait pas été surpris de lire que les Américains sont les combattants de la guerre sainte. N’avait-il pas lui-même parlé de « croisade » au moment d’attaquer l’Irak ? Mais que cette guerre soit un djihad, voilà qui le plongera dans la stupéfaction. Et les GI’s et les marines sont des moudjahidine, c’est Roosevelt qui l’affirme ! Et ils veulent que des musulmans les considèrent comme des frères ! George W. a la tête qui tourne, il n’y comprend plus rien.

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Mais qui sont les « autres chrétiens qui foulent de leurs pieds les Marocains ? » demande-t-il, près de s’évanouir.
Les conseillers du président lui soufflent qu’il s’agit des Français, dont le dernier avatar est la France de Vichy.
Ah, nous voilà en terrain connu. Satanés Français ! George redresse la tête et s’essuie le front. Ouf ! Il a failli perdre les pédales mais tout va bien maintenant : cette histoire incompréhensible d’Américains djihadistes, c’est quelque part la faute aux Français. Qu’attend le FBI pour arrêter de Gaulle ?

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