Le hit-parade des groupes technologiques

Publié le 16 novembre 2005 Lecture : 8 minutes.

Cisco
Au royaume d’Internet
Entreprise américaine fondée en 1984 par un groupe de scientifiques de l’université de Stanford, aux États-Unis, Cisco Systems Inc. est spécialisée dans la production de solutions de communication informatique, parmi lesquelles des serveurs et leurs logiciels, pour la mise en réseau des ordinateurs. Premier fournisseur mondial du secteur, Cisco équipe 80 % du réseau Internet de la planète. Son chiffre d’affaires en 2004 était de 22 milliards de dollars, pour un bénéfice de 4,4 milliards. L’entreprise emploie plus de 34 000 personnes dans 75 pays. En Afrique, elle possède des bureaux de représentation dans cinq pays (Afrique du Sud, Égypte, Kenya, Maroc, Nigeria). Dans le cadre du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), elle est également très impliquée dans un programme d’installation de 1 500 ordinateurs dans les écoles d’Éthiopie.

Alcatel
La France en réseaux
Le groupe français Alcatel est spécialisé dans la production de réseaux de communication permettant aux opérateurs de télécoms, aux fournisseurs d’accès à Internet et aux entreprises de disposer de moyens de communication audio et vidéo pour leurs clients ou leurs salariés. Héritier de la Compagnie générale d’électricité (CGE) créée en 1898, Alcatel est aujourd’hui présent dans plus de 130 pays. En 2004, son chiffre d’affaires s’est élevé à 12 milliards d’euros et son bénéfice à 281 millions d’euros, alors que l’entreprise perdait encore de l’argent en 2003. Si Alcatel vient de signer un contrat de 13 millions d’euros avec l’opérateur Togo Cellulaire pour étendre et moderniser son réseau mobile, il est surtout implanté en Afrique du Sud. Considéré comme l’une des premières compagnies de télécoms du pays grâce à sa filiale Alcatel Altech Telecoms, il vient également d’y lancer le « projet Makuleke », en partenariat avec l’opérateur local de mobile Vodacom et la PME franco-sénégalaise Manobi. Il s’agit d’une expérience pilote, déjà menée au Sénégal, qui vise à offrir un nouveau service interactif aux producteurs agricoles des communautés rurales. Alcatel va aussi se distinguer ces prochains mois en modernisant la section atlantique du câble haut débit de 28 000 km reliant l’Europe à la Malaisie via Le Cap et en achevant la construction de Rascom, premier satellite panafricain qui permettra à 46 pays du continent de relayer le téléphone et l’Internet à haut débit jusque dans les zones les plus reculées.

la suite après cette publicité

Siemens
Troisième électronicien mondial
Né en Allemagne il y a un peu plus de cent cinquante ans, le groupe Siemens est aujourd’hui présent dans six grands secteurs, dont l’électrotechnique (équipement de centrales électriques et matériels de transport ferroviaire), l’informatique et la téléphonie mobile, de la production de terminaux à l’installation d’infrastructures réseaux. Fort de 430 000 employés à travers le monde, Siemens a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 75 milliards d’euros, ce qui en fait le troisième groupe mondial d’électronique. Sur le continent, le groupe dispose d’un réseau de 40 distributeurs et a formé plus de 500 collaborateurs aux métiers de la vente et du service. Surtout connu comme fournisseur d’équipements de télécommunications il a installé près d’un réseau mobile africain sur trois , Siemens dispose également de références opérationnelles dans les centres d’appels au Sénégal ou encore dans le e-gouvernement en Tanzanie. L’entreprise veut désormais étendre ses activités africaines au-delà des réseaux mobiles, comme en témoignent deux récents contrats pour l’équipement de centrales électriques sud-africaines et l’aménagement des installations techniques du futur métro d’Alger.

IBM
Aux sources de l’informatique
Avec 96,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires et un bénéfice net de 8,4 milliards en 2004, l’américain IBM est le leader mondial des services et des technologies de l’information. À la tête de 329 000 personnes à travers le monde, IBM produit et commercialise du matériel et des services informatiques, ainsi que des logiciels, essentiellement destinés aux professionnels des PME et PMI. En 2005, la firme a vendu sa division PC au constructeur chinois Lenovo, qui pourra utiliser la marque américaine pendant cinq ans. Sur le continent, IBM est assez présent en Afrique du Nord et de l’Ouest, une région où ses parts de marché de 12,9 % sur les ordinateurs portables et de 11,3 % sur les ordinateurs de bureau, selon ses propres données sont à peu près équivalentes à celles dont elle dispose sur le marché français. IBM cherche à poursuivre sa conquête du marché africain : en début d’année, il a organisé une caravane de promotion de ses produits au départ du Maroc. Le circuit l’a ensuite conduit en Algérie, en Tunisie, au Sénégal, au Cameroun et au Gabon.

Nokia
Un téléphone sur trois dans le monde
Premier constructeur de téléphones mobiles dans le monde, avec un tiers du marché, la multinationale finlandaise Nokia a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 8,4 milliards d’euros et un bénéfice de 881 millions. Né de la fusion, en 1967, de trois sociétés créées à la fin du XIXe siècle, Nokia a fait un pari stratégique dans le courant des années 1980 et s’est tourné exclusivement vers le secteur des télécommunications et des produits électroniques. Option gagnante jusqu’à présent, mais le groupe doit désormais faire face au rétrécissement des marchés de la téléphonie en Occident, qui menace un peu moins ses confrères, plus diversifiés. Nokia mise en particulier sur l’équipement en téléphones portables des pays émergents pour poursuivre son développement. En Afrique, l’entreprise devrait ouvrir prochainement un bureau de représentation permanent en Algérie, sa direction considérant le pays comme « central », à partir duquel il pourra se lancer à la conquête du Maghreb.

Ericsson
L’autre géant du Nord
Groupe suédois basé à Stockholm, Ericsson est le premier fournisseur mondial d’infrastructures de communications mobiles. Il produit également du matériel téléphonique et offre de nombreux services aux opérateurs réseaux mobiles et fixes. Créée en 1876, la firme est rapidement devenue fournisseur officiel de l’opérateur Stockholms Allmänna Telefonaktiebolag, grâce à quoi la capitale suédoise, en 1886, se transformait en ville la mieux équipée du monde en téléphones. En 2004, le chiffre d’affaires d’Ericsson s’est élevé à 14,5 milliards d’euros, pour un bénéfice net de 2,1 milliards. Depuis 2001, la firme a fusionné ses activités de construction de combinés téléphoniques avec le japonais Sony. Sur le continent africain, l’entreprise est notamment présente en RDC, au Nigeria et en Ouganda, trois pays dans lesquels elle prend une part active au développement ou à l’extension des réseaux de communication pour la téléphonie mobile.

la suite après cette publicité

Vivendi
Un joyau nommé Maroc Télécom
Nommé à la tête de Vivendi Universal (VU) en juillet 2002, Jean-René Fourtou prend la tête d’un ensemble tentaculaire de 60 milliards d’euros de chiffre d’affaires, grevé par une dette évaluée à plus de 30 milliards d’euros, héritage des années Messier. Trois ans plus tard, l’horizon s’est éclairci. L’entreprise s’est recentrée sur ses activités phares : les télécoms mobiles (SFR, détenue conjointement avec le géant britannique Vodafone), la musique (NBC Universal) et la télévision (Canal+). Au troisième trimestre 2005, le chiffre d’affaires du groupe affiche une hausse de 12 % par rapport à la même période de l’année précédente, à 4,87 milliards d’euros. Les résultats de Maroc Télécom, dont VU détient 51% du capital, s’inscrivent dans la même dynamique : l’activité sur la période a progressé de 18%, atteignant 503 millions d’euros. Sous l’impulsion de son opérateur historique, le marché marocain du téléphone mobile est passé de 100 000 en 1995 à près de 10 millions aujourd’hui, dont les deux tiers sont clients de Maroc Télécom.

Microsoft
Du charme pour faire oublier les prix
« Un PC dans chaque bureau et dans chaque foyer », tel était, en 1975, l’objectif de Bill Gates, le PDG de Microsoft, lors de la fondation de l’entreprise aux États-Unis. Trente ans plus tard, le vu de celui qui est aujourd’hui devenu l’homme le plus riche du monde est presque devenu réalité en Occident. Participant à la diffusion du matériel informatique dans le grand public, Microsoft s’est affirmé comme le premier éditeur mondial de logiciels à destination des entreprises et des particuliers. Il emploie 56 000 personnes dans 70 pays. L’an dernier, son chiffre d’affaires a atteint 36 milliards de dollars. Depuis 2003, il a signé des partenariats avec plusieurs pays africains (Namibie, Ouganda, Angola, Nigeria, Gabon) dans le cadre desquels il investit des centaines de millions de dollars pour équiper les administrations et les écoles ou former les fonctionnaires. En 2006, Microsoft devrait occuper le devant de la scène technologique, avec la sortie de nouvelles versions de ses logiciels phares, comme Internet Explorer et la suite bureautique Office. Ces dernières applications devraient également être disponibles en ligne gratuitement pour les PME grâce au portail Internet Microsoft Live, dont le moteur de recherche fait actuellement ses premiers pas sur le Web.

la suite après cette publicité

Samsung
De la pétrochimie à l’électronique
Fondé en 1938 à Taegu, dans l’actuelle Corée du Sud, Samsung représente aujourd’hui 20 % des exportations du pays. Dans les années 1970 et 1980, comme d’autres dans le pays, l’entreprise s’est diversifiée dans l’industrie lourde, la pétrochimie et l’électronique grand public, les semiconducteurs et l’informatique. À l’international, Samsung est surtout connu pour ses produits d’électronique, d’informatique et de télécommunications. En 2004, son chiffre d’affaires s’est élevé à 55,3 milliards de dollars pour un bénéfice de 10,3 milliards. Il emploie 195 000 personnes à travers le monde. En dehors de l’Afrique du Sud, où ses produits sont distribués, Samsung multiplie les initiatives pour renforcer sa présence sur le continent : en octobre dernier, le groupe a par exemple organisé la première foire Samsung d’Alger. Il a également ouvert un bureau de liaison à Nairobi, au Kenya, pour s’implanter sur le marché d’Afrique de l’Est.

Hewlett-Packard
Dur d’être numéro un
Dès sa création en 1939, l’entreprise qui doit son nom à ses deux fondateurs, Bill Hewlett et Dave Packard, s’est tournée vers le secteur de l’électronique. Aujourd’hui, HP est le numéro un mondial de l’informatique, position acquise à la suite de sa fusion avec Compaq en 2002. Employant 150 000 personnes dans plus de 170 pays, le groupe est spécialisé dans la production de matériel informatique, de serveurs et de périphériques (imprimantes, scanners). Si sa santé économique et financière est florissante l’entreprise a réalisé en 2004 un bénéfice de 5 milliards d’euros pour un chiffre d’affaires de 80 milliards , le groupe traverse pourtant une passe sociale délicate, après l’annonce, en septembre dernier, de la suppression de 14 500 emplois à travers le monde. Sur le continent africain, les activités d’HP sont centrées sur le Maroc et l’Afrique du Sud. Mais l’entreprise pourrait se lancer à la conquête de l’ensemble du continent : en septembre, elle affirmait qu’elle allait bientôt proposer à la vente des ordinateurs équipés de systèmes d’exploitation libres de droits comme Linux.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires