Manifestations en Algérie : une vingtaine d’interpellations

Plusieurs mois après l’essoufflement du Hirak qui a vu la chute de l’ex-président Bouteflika, près d’un millier de personnes ont manifesté à Alger ce 5 octobre.

29e mardi de manifestations des étudiants, le 10 septembre 2019, à Alger. © Samir Sid

29e mardi de manifestations des étudiants, le 10 septembre 2019, à Alger. © Samir Sid

Publié le 5 octobre 2020 Lecture : 2 minutes.

Après plus d’une année de marches du vendredi, stoppées brutalement par  la pandémie du Covid-19, les principales artères d’Alger ont renoué en début d’après-midi avec la contestation anti-régime, à l’occasion de la journée de commémoration des évènements du 5 octobre 1988.

Une vague de protestation populaire avait alors mené à une série de réformes politiques sans précédent. Le multipartisme, les libertés syndicales, d’association, de presse ont ainsi été introduits en Algérie après la révolte d’octobre 1988.

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Trente ans plus tard, les arrestations et condamnations qui ont suivi l’essoufflement du Hirak, la dégradation de la situation sanitaire, économique et sociale menacent de provoquer une nouvelle vague de manifestations dans le pays.

Marche spontanée

À Alger, une marche spontanée, sans banderoles, a démarré à proximité de la mosquée Errahma, au début de la rue Didouche Mourad, lieu emblématique des marches du vendredi du Hirak.

Très vite, la foule a pris de l’ampleur et a gagné plusieurs quartiers de la capitale. Les forces de l’ordre, équipées de tasers, ont tenté de disperser les manifestants, environ un millier.

Les slogans « État civil et non militaire », « Le peuple veut le départ du système », emblématiques du Hirak, ont été scandés

Les slogans « État civil et non militaire », « Le peuple veut le départ du système » et « pour une Algérie indépendante et démocratique », emblématiques du Hirak, ont été scandés.

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Les services de sécurité ont été alertés par les tentatives de mobilisation, constatées dans plusieurs wilayas (préfectures) du pays — à Oran, Bejaia, Ouargla, Biskra, Tlemcen et Annaba. Les forces de l’ordre avaient ainsi quadrillé ces derniers jours et jusqu’à très tôt dans la matinée les accès de la capitale, engendrant ainsi une circulation inhabituelle à l’entrée d’Alger. En dépit de la présence  policière renforcée, les manifestants ont néanmoins pu se rassembler et entrer dans le centre-ville.

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Une vingtaine d’interpellations ont marqué la journée. Plusieurs appels à poursuivre les manifestations du vendredi ont circulé.

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