Au Maghreb, le Pentagone envisage l’après-Trump
Le chef du Pentagone, Mark Esper, vient d’achever une tournée au Maghreb, à un mois de l’élection présidentielle américaine. Retour sur une visite surprise placée sous le signe de la coopération sécuritaire.
![En tournée au Maghreb, le secrétaire américain à la Défense Mark Esper (g.) a notamment rencontré le ministre des Affaires étrangères marocain Nasser Bourita (d.). Ici, à Rabat, le 2 octobre 2020. © AP SIPA/Mosa’ab Elshamy](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/10/06/sipa_ap22499031_000003.jpg)
En tournée au Maghreb, le secrétaire américain à la Défense Mark Esper (g.) a notamment rencontré le ministre des Affaires étrangères marocain Nasser Bourita (d.). Ici, à Rabat, le 2 octobre 2020. © AP SIPA/Mosa’ab Elshamy
C’est les yeux rivés sur la Libye que Mark Esper, secrétaire américain à la Défense, a effectué, du 30 septembre au 2 octobre, une tournée dans les trois capitales du Maghreb central. En Tunisie – « allié majeur » de Washington –, le chef du Pentagone a signé un accord de coopération militaire d’une durée de dix ans dans la droite ligne du partenariat sécuritaire qui lie de longue date les deux pays : selon les chiffres publiés par le département américain de la Défense, les États-Unis ont alloué environ 1 milliard de dollars à l’armée tunisienne depuis 2011.
Au Maroc, Mark Esper a également signé un accord de coopération sécuritaire décennal qui vient renforcer un partenariat très étroit depuis des décennies.
« Renforcer la coopération »
Entre ces deux étapes, qui n’ont rien de nouveau compte tenu des liens historiques entre les États-Unis et ses alliés tunisiens et marocains, Mark Esper a effectué une visite en Algérie, où ne s’était rendu aucun chef du Pentagone depuis 2006, date de la venue de Donald Rumsfeld, à l’époque de l’administration George W. Bush.
« Les Algériens souhaitent certaines choses et nous pourrions les aider », avait lâché, énigmatique, l’ancien secrétaire à la Défense, qui prônait un partenariat plus étroit avec Alger, historiquement proche de la Russie et principal client africain, avec l’Égypte, de l’industrie militaire russe.
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