Pourquoi Bolloré accélère en Afrique de l’Ouest
Un coup d’accélérateur a été donné par Bolloré au projet de boucle ferroviaire ouest-africaine. Un changement de rythme lié au regain d’intérêt de potentiels concurrents pour ce dossier. Décryptage.
![De g à d : Mahamadou Issoufou, Vincent Bolloré et Boni Yayi lors du lancement de la construction de la ligne Cotonou-Niamey, le mardi 9 avril 2014. © Charles Placide/Reuters](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/04/25/Bollore_Issoufou_Boni_cREUTERS_Charles_Placide.jpg)
De g à d : Mahamadou Issoufou, Vincent Bolloré et Boni Yayi lors du lancement de la construction de la ligne Cotonou-Niamey, le mardi 9 avril 2014. © Charles Placide/Reuters
Comme certains le supposaient, Vincent Bolloré a bien donné un petit coup d’accélérateur au projet de boucle ferroviaire ouest-africaine, dont les premières gares ont été inaugurées très symboliquement au début d’avril à Niamey et à Cotonou. »Il a senti la pression monter quand Frank Timis et plusieurs groupes chinois ont commencé à s’intéresser de près au dossier », affirme un observateur.
La désignation de Bolloré Africa Logistics comme partenaire stratégique – et à ce titre détenteur de 40 % du capital de la société de projet d’exploitation de l’axe Cotonou-Niamey – n’aurait en effet dû intervenir qu’une fois toutes les instances du projet mises en place.
Lire aussi :
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Côte d’Ivoire : le TC2 opérationnel en janvier 2018
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Niger : démarrage du chantier de la gare ferroviaire de Niamey
Or faute de fonds, le secrétariat général du comité de pilotage ne verra le jour que dans les prochains mois, ce qui fragilise la position du groupe français.
Concession
Amadou Boubacar Cissé, le ministre nigérien du Plan et de l’Aménagement du territoire, est justement rentré de Washington le 16 avril avec une promesse de don de 6,5 millions de dollars de la part de la Banque islamique de développement, destinés à financer la création de cette instance qui aura la lourde charge de poursuivre les négociations avec son partenaire privé.
Parmi les points à définir : les conditions de la mise en concession, d’une durée de « vingt à vingt-cinq ans », selon le ministre.
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