Après 15 jours de crise
Au matin du 10 novembre, après 14 nuits de violences, 6 659 véhicules avaient été détruits par le feu en France, dont 3 862 (58 %) en région parisienne. Les assureurs s’attendent à débourser 20 millions d’euros. Au cours des cinq premières nuits, l’agitation est restée concentrée en Seine-Saint-Denis, où 158 voitures ont brûlé. Elle s’est ensuite étendue au reste de l’Ile-de-France (543 incendies) et à la province. La onzième nuit (6-7 novembre) a été la pire : 226 villes en proie à l’émeute, 1 408 véhicules incendiés, 36 policiers blessés et 395 interpellations. Au cours de ces deux semaines, 2 033 fauteurs de troubles ont été arrêtés et 1 462 déférés devant la justice (dont 281 mineurs). 173 adultes ont été condamnés à des peines de prison ferme et 32 à des peines avec sursis. Au plus fort des événements, 11 500 policiers étaient déployés sur le terrain, appuyés par 7 hélicoptères de surveillance dotés de projecteurs. La quasi-totalité des manifestations se sont produites dans les « cités ». 24 000 personnes vivent dans les quatorze cités d’Aulnay-sous-Bois (80 000 habitants au total). Et 29 900 personnes dans le Grand Ensemble de montfermeil/Clichy-sous-Bois (54 000 habitants).
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