Pointe-Noire : le port attend les fonds

Publié le 10 août 2007 Lecture : 2 minutes.

Un site protégé par une digue de 1 800 mètres, une profondeur d’eau offrant des conditions nautiques favorables aux grands navires (pétroliers, vraquiers secs, cargos, porte-conteneurs, etc.), deux parcs à conteneurs et deux parcs à bois ainsi que des silos à ciment et à céréales Le Port autonome de Pointe-Noire (PAPN) ne manque pas d’atouts pour devenir, comme le souhaitent les autorités, la « porte Sud » de la façade atlantique du continent. Afin de renforcer sa compétitivité, un Programme d’investissements prioritaires (PIP), d’un montant de 60 milliards de F CFA (91,4 millions d’euros), a été élaboré en vue de la modernisation et de l’agrandissement des infrastructures portuaires. Sont en projet le prolongement de la digue principale pour limiter les risques d’ensablement, la création d’un terre-plein pour le stockage du bois, la réhabilitation des réseaux d’eau et d’électricité ainsi que l’extension du parc à conteneurs, qui pourra accueillir 250 000 unités.
Réunis à Pointe-Noire les 28 et 29 mars 2006, les bailleurs de fonds, dont l’Agence française de développement (AFD), la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque de développement des États d’Afrique centrale (BDEAC), ont fait part de leur intention d’accorder 35 milliards de F CFA pour financer le PIP : l’AFD, via sa filiale Proparco, accordera un prêt de 13 milliards de F CFA, la BEI entre 10 et 16 milliards de F CFA et la BDEAC 6 milliards de F CFA. Un an plus tard, où en est le projet ? Si le dragage du port, financé par le gouvernement à hauteur de 4,5 milliards de F CFA, a été lancé en décembre, le démarrage des autres travaux reste conditionné aux décisions des bailleurs. En juillet dernier, l’AFD, le PAPN et le ministère des Transports maritimes et de la Marine marchande ont fait un point sur les investissements obtenus. Les montants sont toutefois restés secrets. « Nous sommes encore dans la phase d’évaluation, il est impossible de déterminer le coût global du projet, a indiqué Xavier Blanchard, directeur de l’AFD au Congo. Nous disposons cependant d’un calendrier non contraignant, qui nous permettra d’arriver à des décisions de financement au plus tard au début 2008. » L’appui que les bailleurs souhaitent apporter au PIP dépend des performances du port, ainsi que des réformes en cours, qui prévoient d’associer les opérateurs privés à sa gestion.

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