Rachat de Suez par Veolia : les trois défis africains du dossier
Les deux poids lourds de l’eau et des déchets pourraient bientôt ne faire qu’un. Mais du Maroc au Sénégal en passant par l’Algérie, la réunion de leurs opérations africaines ne sera pas une sinécure.
Encore loin du compte… Après avoir secoué le capitalisme français en achetant, le 5 octobre, 29,9 % du capital de Suez à Engie pour 3,4 milliards d’euros, Veolia entend jouer le premier rôle au plan mondial, et notamment sur le marché africain encore en devenir.
La route sera encore longue pour son PDG, Antoine Frérot. Il s’est donné trois mois pour convaincre Bertrand Camus, directeur général de Suez, ancien Monsieur Afrique du groupe, vent debout contre l’opération. Et il faudra compter sur d’innombrables autorisations légales. Voire de possibles péripéties : le fonds Meridiam pourrait ainsi se porter acquéreur d’actifs de Suez en Afrique.
Sur le continent, la réunion de Veolia et de Suez créerait un ensemble unique par sa taille – environ 2 milliards d’euros de chiffres d’affaires – et par sa diversité géographique : il serait présent dans toutes les sous-régions avec notamment une très forte position au Maroc. Mais sur le marché complexe et ultra sensible de l’eau, réunir les opérations africaines dirigées par Christophe Maquet chez Veolia et Paul Bourdillon chez Suez demandera, plus qu’ailleurs, du doigté et de la patience. Enquête.
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