Burkina : le CDP de Blaise Compaoré à la reconquête du pouvoir

Tenu à l’écart des élections présidentielle et législatives de 2015, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) compte sur les scrutins couplés du 22 novembre pour faire son retour sur le devant de la scène politique.

Eddie Komboïgo, candidat à la présidentielle au Burkina sous les couleurs du CDP de Blaise Compaoré. © Sophie Garcia | hanslucas.com pour JA

Eddie Komboïgo, candidat à la présidentielle au Burkina sous les couleurs du CDP de Blaise Compaoré. © Sophie Garcia | hanslucas.com pour JA

Aïssatou Diallo.

Publié le 14 octobre 2020 Lecture : 5 minutes.

Dans un bureau de vote de Ouagadougou, lors de la présidentielle et des législatives de 2015. © Theo Renaut/AP/SIPA
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Présidentielle et législatives au Burkina Faso : les enjeux du double scrutin

L’élection présidentielle burkinabè, couplée aux législatives, se tient dans un contexte sécuritair plus que tendu dans une large partie du pays. Le président sortant, Roch Marc Christian Kaboré, candidat à un second mandat lors du scrutin du 22 novembre, n’en défends pas moins son bilan, face à une opposition bien décidée à en découdre. Parmi ceux qui veulent lui ravir son siège au palais de Kozyam, le chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré, Kadré Desiré Ouédraogo ou encore Eddie Komboïgo, qui se présente sous les couleurs du parti de Blaise Compaoré, l’ancien président déchu, qui vit en exil en Côte d’Ivoire.

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Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) peut-il renaître de ses cendres ? Six ans après la chute de Blaise Compaoré, le parti rêve de reconquérir le pouvoir – ou, à tout le moins, de s’offrir une majorité à l’Assemblée nationale lors des élections présidentielle et législatives du 22 novembre. Mais en a-t-il les moyens ?

Le CDP revient de loin. Lors de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, des manifestants incendient son siège, situé sur la prestigieuse avenue Kwame Nkrumah, à Ouagadougou.Quelques semaines plus tard, il est temporairement suspendu pour « activité incompatible avec la loi ». Certains de ses cadres fuient le pays, d’autres se retrouvent en prison.

Mais le coup de grâce vient d’une loi votée par le Conseil national de la transition, qui exclut des élections présidentielle et législatives de 2015 tous ceux qui ont soutenu le projet de modification de la Constitution, lequel devait permettre à Blaise Compaoré de briguer un nouveau mandat.

Depuis, cinq années ont passé. « Nous avons fait profil bas, reconnu nos torts et expliqué que nous avions compris, explique Achille Tapsoba, premier vice-président du CDP. Aujourd’hui, nous proposons un nouveau modèle de gouvernance. Nous avons fait un travail d’occupation politique du territoire pendant les trois dernières années et trouvé notre place au sein de l’opposition. »

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