Cameroun, Congo, Sénégal, Côte d’Ivoire… : qui doit quoi à qui ?
La Banque mondiale s’est penchée sur les dettes publiques africaines et sur leurs créanciers, et détaille les échéances à venir. Le décryptage de Jeune Afrique.
« Avant même le début de la pandémie liée au Covid-19, l’augmentation des niveaux de la dette publique était déjà une source d’inquiétude, en particulier dans de nombreux pays parmi les plus pauvres du monde », assure la Banque mondiale qui a dévoilé le 12 octobre des données « plus détaillées que jamais au cours de ses soixante-dix ans d’existence ».
« En 2019, la dette extérieure totale des pays éligibles à l’Initiative de suspension du service de la dette (ISSD) – soit les pays les plus pauvres du monde – a augmenté de 9,5 % par rapport à l’année précédente, pour atteindre un montant record de 744 milliards de dollars en 2019 », développe l’institution multilatérale, présidée par l’Américain David Malpass.
Selon la Banque mondiale, il y a « urgence pour les créanciers et les emprunteurs à collaborer afin d’éviter le risque croissant de crises de la dette souveraine provoquées par la pandémie de Covid-19 ». En 2019, rappellent ses équipes, « le rythme d’accumulation de la dette de ces pays était près de deux fois supérieur à celui des autres pays à faible et moyen revenu ».
Pour la première fois, l’institution a publié les ventilations de ce que chaque pays emprunteur doit à ses créanciers, ainsi que les paiements initialement attendus du service de cette dette en 2021.
Explosion des créances privées
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