Chine, secteur privé, banques publiques : pourquoi les négociations sur la dette africaine sont bloquées
Si le moratoire sur les dettes des pays les plus pauvres a bien été prolongé par le G20, les discussions achoppent toujours sur un allègement de ce fardeau.
Une prolongation de six mois de l’Initiative pour la suspension du service de la dette (ISSD) accordée en avril à quelque 73 pays et qui devait s’achever fin 2020, et un accord de principe sur un « Cadre commun pour le traitement de la dette au-delà de l’ISSD », censé étendre les règles appliquées par les 22 États membres du Club de Paris en matière de réduction d’une dette à tous les membres du G20, et dont il faudra attendre une réunion des ministres des Finances du G20 à Ryad, en novembre, pour en connaître les détails.
Telles sont les deux points sur lesquels les membres du G20 sont tombés d’accord, le 14 octobre, au terme de négociations « très dures », relève un participant. « Elles ont longuement porté sur l’assiette des prêts à prendre en compte pour une suspension. Faut-il y inclure ou pas les arriérés et les prêts syndiqués ? Les Chinois, les Russes et les Turcs ne sont pas clairs sur ce qu’ils attendent du futur “cadre”. Ils préféreraient des négociations en bilatéral pour obtenir des conditions plus favorables en cas d’annulation de leurs créances. Derrière les Européens unanimes pour une annulation des créances, les Américains poussent à fond parce qu’ils veulent mettre en minorité les Chinois récalcitrants et démontrer que le soft-power chinois est un faux nez », relate-t-il.
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