Vos courriels sélectionnés…

Publié le 21 août 2006 Lecture : 6 minutes.

Des lycées et des expatriés
Jeune Afrique comme d’habitude à peine reçu et déjà lu, je devrais dire dévoré !
Juste une précision à propos de votre article sur les expatriés européens en Tunisie (J.A. n° 2377) : le lycée Pierre-Mendès-France est le lycée de Mutuelleville – qui a toujours existé et existe encore en tant que tel, alors que le lycée Carnot de l’avenue de Paris est devenu le lycée pilote Habib-Bourguiba.
Pierre Ripoll (ancien élève du lycée Carnot de Tunis), Jonquières, France

Yamoussoukro par pertes et profits
Ignorons ce lecteur égaré qui vous accuse de lobbying et apprécions votre juste mise au point sur votre dossier spécial consacré à Yamoussoukro, intitulé « Côte d’Ivoire. Naissance d’une capitale » (Jeune Afrique n° 2369 du 4 juin 2006). Je suis d’accord avec vous sur le fond et l’utilité d’un grand projet fédérateur, à une nuance près cependant. Je redoute, et c’est manifestement déjà le cas, que ledit projet soit récupéré par les politiques et un certain Laurent Gbagbo, qui (sur la photo, en page V du cahier spécial), radieux, lève les bras vers le ciel en signe de victoire (politique ?). Autre point qui m’interpelle : le coût de la Basilique de Yamoussoukro. Dominique Mataillet, l’auteur de l’article, affirme que le financement a été intégralement assumé par le chef de l’État de l’époque, Félix Houphouët-Boigny. Franchement, et pour partie, ces fonds n’ont-ils pas été alimentés par les recettes de l’État avant de subir un « toilettage comptable » ?
Christian Schnyder, Neuchatel, Suisse

la suite après cette publicité

Délicieuse frustration
Bien sûr que je ne me lasse pas de me délecter des plumes savoureuses d’Elimane Fall, de Fouad Laroui, de Coumba Diop, de Faouzi Mahjoub (un peu chiche à mon goût) ; bien sûr que je lis sans me forcer les sujets d’actualité graves traités par des professionnels sérieux. Mais, voyez-vous, Jeune Afrique, redevenu (ouf !) J.A. tout court, sans HUMOUR, SAILLIES – ET SAGESSE (au fait, pourquoi le trait d’union (-) avant la conjonction de coordination « et » ?) me laisse dans un état de manque frustrant. Véritable vade-mecum, la quinzaine de tirades délicatement moissonnées par B.B.Y., tirades de cerveaux taquins, mesquins, voire génialement coquins, couvrant le spectre des facettes de l’existence, nous ramènent inexorablement à la vanité de la vie. Elles m’arrachent rires crispés, larmes joyeuses et surtout me procurent une sensation de bien-être qui aide à communier avec l’univers tout en stimulant ma propension naturelle à l’optimisme.
Bonnes vacances, Maître, et revenez-nous avec d’autres pensées tout aussi crues et vivifiantes !
Diomansi Bomboté, Dakar, Sénégal

Au bon temps des colonies…
Quand je vois toutes ces guerres en Afrique et le retard au niveau du développement, je crois que les États africains auraient dû rester des territoires français. Il y aurait des emplois, la paix, et nous nous serions bien développés. Regardez les DOM-TOM français !
Oumar Kamagate, Abidjan, Côte d’Ivoire

Défense et illustration du « Marock »
Pourquoi avoir choisi une photo extraite du film Marock en p. 62 de J.A. n° 2374 comme illustration du grand reportage de Fouad Laroui intitulé « Les Marocains ne sont plus ce qu’ils étaient » ? Que voulez-vous montrer à travers cette image ?
Amoul Kinni Ghaichatou, Niamey, Niger
Réponse : Dans cette scène du film Marock de Leïla Marrakchi, on voit deux personnages : le frère qui accomplit ses dévotions en bon musulman et la sur, Ghita, en rupture de ban avec son milieu. Comme il est question du film dans le reportage de Fouad Laroui et que, de surcroît, celui-ci décrit les contrastes de la société marocaine, cette scène nous a paru une très bonne illustration de l’article.

Bienvenue aux Chinois !
Les puissances occidentales supportent mal l’envolée du géant chinois qui est en train de les supplanter sur ce qui fut jadis leur chasse gardée, le continent africain. La Chine veut garantir ses ressources énergétiques et met en place un système d’échanges économiques avec ses partenaires, allant dans le sens gagnant-gagnant pour tous, et non des contrats léonins sortis tout droit de l’imaginaire néocolonialiste qui a ruiné les économies africaines. Ce type d’échanges ne contribue pas à aggraver le déficit économique des pays africains, comme le clament la Banque mondiale et le FMI. L’Histoire nous prouve que les économies occidentales se sont consolidées sur l’esclavagisme, le protectionnisme, la détérioration des termes de l’échange, des subventions massives aux agriculteurs du Nord, sans contrepartie pour le Sud, des délocalisations massives, le dumping Au regard de la morale, tout cela est choquant quand les criminels économiques critiquent la Chine pour ses pratiques commerciales et non pour son talon d’Achille, les droits de l’homme. Le fait de vouloir ramener la Chine dans le giron des fossoyeurs du Tiers Monde à travers une orthodoxie financière ultralibérale risque d’aggraver nos malheurs. Tout le monde prie pour qu’elle reste un électron livre.
Kabous Kabamba, Marseille, France

la suite après cette publicité

Palabres pendant le massacre
Entre les Israéliens (avec leur parrain américain) et les Arabes qui défendent leurs causes (parfois injustifiées), qui est le vrai terroriste ? Réponse est donnée par les milliers de victimes innocentes qui meurent pendant que le monde assiste impuissant au massacre. Les grands passent leur temps à discuter pendant que des bombes tombent sur les têtes des Libanais. Après eux, à qui le tour ?
Mouanda Kibiti, Congo-Brazzaville

Si le nucléaire était africain
Dans votre article concernant le nucléaire en Afrique (J.A. n° 2374), j’ai été sidéré d’apprendre qu’il n’y a qu’une seule centrale sur le continent africain. J’y ai vu là une preuve supplémentaire du retard énergétique dans lequel est laissé le continent. Oui, bien entendu, dans une quinzaine d’années, s’il reste de l’uranium dans le sol, si les gouvernements africains se décident, si les gouvernements internationaux l’acceptent, il y aura peut-être une deuxième centrale nucléaire ! Ce n’est pas avec de telles incertitudes que les choses peuvent avancer !
Alex DeLouise, Nantes, France

la suite après cette publicité

Moyen-Orient : deux poids, deux résolutions
Ma colère est grande et ma perplexité insondable devant la tragédie qui se déroule en Palestine et au Liban. N’y aurait-il donc plus de morale ici-bas ? Comment les prétendues « grande puissances » peuvent-elles avaliser les thèses cyniques d’Israël sur la résolution 1559 en feignant toutes d’ignorer celles qui l’ont précédée sur la question palestinienne et que cet État a bafouées ? Peut-on m’expliquer les raisons de la peur panique qui tétanise ces « puissances » à la seule idée de devoir se prononcer honnêtement sur les actes de terrorisme d’État perpétrés par ce pays sur ses voisins désarmés ? L’État hébreu à beau jeu de dire qu’on lui a donné carte blanche pour poursuivre sa boucherie héroïque, son sport favori, à la grande joie des États-Unis et de leur ombre, la Grande-Bretagne.
Youssouf Koné, Abidjan, Côte d’Ivoire

« Non » aux institutions mondiales
Jusqu’à quand nos États vont-ils se laisser berner par le Fonds monétaire international (FMI) ? Par la Banque mondiale (BM) ? L’Organisation mondiale du commerce (OMC) ? Comment peut-on se réjouir en apprenant que ces fameuses dettes remboursées depuis des décennies ont été comme par magie effacées ? Combien de pays la BM a-t-elle déjà développés ? Combien de pays le FMI a-t-il sortis de la pauvreté ? Lorsque les Tigres asiatiques ont connu de terribles secousses au cours des années 1990, le Dr « M » (Mohamad Mahatir, l’ancien Premier ministre de la Malaisie, NDLR) a eu le courage de dire « non » à toutes ces institutions occidentales. La Malaisie a-t-elle disparu pour autant ? Jusqu’à quand allons-nous croire que notre salut (pays du Sud) passera nécessairement par des compromis sans cesse humiliants, avilissants, par ces contrats léonins avec les Clubs de Londres et de Paris ? L’opposant Abdoulaye Wade disait à son adversaire Abdou Diouf que le peuple ne mangeait pas la macroéconomie. Il serait bon de temps en temps que nos princes s’en souviennent
Obambé Gakosso, Gisors, France

La loi du plus fort
La guerre menée par Israël au Liban ne peut avoir été déclenchée sans l’aval de Washington. Au Moyen-Orient, rien n’est possible sans l’accord – ou la volonté – des États-Unis. Un seul mot d’ordre pour l’État hébreu et l’administration Bush : la loi du plus fort.
Ali Darhal, Talence, France

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires