Un Spectre hante Tony Blair…

Publié le 21 août 2006 Lecture : 1 minute.

On connaissait déjà le « cabinet fantôme » traditionnellement constitué par l’opposition britannique. Désormais, il y a aussi le « Spectre ». Tel est le nom que Reg Keys (54 ans), père d’un soldat de 19 ans tué en Irak le 24 juin 2003, a choisi de donner au parti politique dont il annoncera officiellement la création le 24 septembre, à Manchester, en marge de la conférence annuelle du Parti travailliste. Car ce Spectre-là promet l’enfer à Tony Blair et à ses amis !
Créée à l’initiative de quelques-unes des 115 familles britanniques qui ont perdu un enfant du côté de Bagdad ou de Bassora, la nouvelle formation s’assigne pour but de « faire payer [ces décès] aux 70 ministres et secrétaires d’État qui portent une responsabilité dans la guerre », comme l’a déclaré Keys, le 6 août. Sa méthode ? Opposer un candidat du Spectre aux membres du gouvernement qui participeront aux élections générales de 2009. Lui-même fera campagne à Sedgefield, le fief de Blair, où il s’est déjà présenté l’an dernier, recueillant contre toute attente 10,3 % des suffrages. Réaliste, Keys sait qu’il n’a aucune chance de l’emporter. Son seul objectif est de nuire aux travaillistes en empêchant la (ré)élection de leurs ténors. Il pourrait y parvenir dans certaines circonscriptions. La cote de popularité des conservateurs (39 %) est à son plus haut niveau depuis treize ans. Et Margaret Beckett, la ministre des Affaires étrangères, n’a été élue, en mai 2005, qu’avec 5 600 voix d’avance…

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