[Enquête] Armes contre pétrole : les affaires louches de Semlex et Gunvor en Côte d’Ivoire
Pendant la crise postélectorale, les sociétés Semlex et Gunvor ont été au cœur d’un système visant à fournir des armes au régime de Laurent Gbagbo, en violation de l’embargo des Nations unies. L’OCCRP et « Jeune Afrique » vous dévoilent les dessous de ce montage complexe.
*Cet article est issu du travail de l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP, un consortium de journalistes d’investigation fondé en 2006), auquel Jeune Afrique a collaboré. L’original, en anglais, peut être lu ici.
Nous sommes entre fin février et début mars 2011, à Genève, en Suisse, dans un salon privé d’un palace donnant sur le Rhône, le Mandarin. Ici, les chuchotements sont de rigueur. Les affaires se concluent à l’abri des regards, dans l’illusion d’un secret cinq étoiles. Un petit groupe d’hommes d’affaires s’est réuni avec, parmi eux, des représentants de l’entreprise Gunvor, spécialisée dans le commerce de produits pétroliers.
Basée à Genève, cette société appartient alors en copropriété au milliardaire suédois Torbjörn Törnqvist et à Gennady Timchenko, un oligarque russe étroitement lié au Kremlin. Active en Côte d’Ivoire, elle travaille à Abidjan avec la Société nationale d’opérations pétrolières ivoirienne, communément connue sous le nom de Petroci.
Alors que s’amorce la crise de 2010-2011, Gunvor, négociant pétrolier parmi les plus puissants du marché, est en réalité l’un des piliers du pouvoir du président ivoirien, Laurent Gbagbo. Au point, selon l’enquête de l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) à laquelle Jeune Afrique a participé, d’essayer de l’aider à se fournir en armes et en munitions.
Deux Français au cœur du système
Retour en Suisse. Au cœur de la réunion du Mandarin, un homme : Olivier Bazin. Connu sous le nom de « Colonel Mario », il a commencé à travailler pour Gunvor en Afrique en 2007, en tant que représentant en Angola. Il a ensuite poursuivi cette collaboration, au Congo-Brazzaville et en Côte d’Ivoire. Mis en cause en France dans diverses affaires de meurtre ou d’extorsion de fonds liées au milieu corse (les charges ont ensuite été abandonnées), l’homme a été condamné en 2009 pour blanchiment d’argent et contrebande d’or en lien avec le Gabon.
Décrit par un procureur suisse comme un marchand d’armes international, Bazin est l’un des hommes à tout faire de Gunvor sur le continent, et il avoue enchaîner les réunions « à Abidjan, Brazzaville, Malabo, […] Genève, […] Paris, Bruxelles, Londres » pour le compte de la société pétrolière. Son nom est bien connu sur les bords de la lagune Ebrié : il fait l’objet d’une plainte déposée par Guillaume Soro, qui l’accuse d’être l’un des auteurs de l’enregistrement qui lui vaut d’être accusé d’atteinte à la sécurité de l’État par les autorités de son pays.
Autre interlocuteur de la réunion du Mandarin : Robert Montoya. Lui non plus n’est pas un inconnu à Abidjan. Cet ancien policier français, devenu chef d’un réseau international d’armes est, selon les experts des Nations unies ayant enquêté sur lui, l’un des principaux fournisseurs de la Côte d’Ivoire depuis 2005. Sa spécialité : échanger armes et munitions d’origine biélorusse, russe ou lettone contre des ressources telles que le pétrole ou le cacao. L’ONU estime que le réseau de Montoya a vendu au gouvernement ivoirien au moins 16,3 millions de dollars d’armes entre 2006 et 2010 (13,9 millions d’euros)
« Voici l’équipement dont nous avons besoin »
L’objet de cette discrète réunion genevoise a-t-il été défini quelques semaines auparavant ? Le 24 janvier, Aubert Zohore, un conseiller de Laurent Gbagbo aujourd’hui réfugié aux États-Unis, écrit à Olivier Bazin un message confidentiel. Attaché à celui-ci, un tableau très détaillé dans lequel il énumère les armes qu’il souhaiterait se procurer, représentant un total de 4,5 millions d’euros. « Voici l’équipement dont nous avons besoin de toute urgence », explique-t-il. La liste comprend près de 7 millions de cartouches, 6 000 roquettes et 300 grenades fumigènes.
Le président Gbagbo voulait obtenir le soutien de Gunvor pour acheter des armes en Russie
Deux jours plus tard, le 26 janvier, Olivier Bazin transmet le message à un responsable de Gunvor. Il écrit : « Comme indiqué, je vous envoie la liste des équipements demandés par le [représentant du président] aux Russes. Veuillez confirmer que vous avez reçu cet e-mail. »
Une source au fait de l’accord explique : « Le président Gbagbo a demandé à Bazin d’obtenir le soutien de Gunvor pour acheter des armes en Russie. Bazin et Montoya ont impliqué cette entreprise dans l’accord d’armement et tous deux l’ont rencontrée à Genève à cette fin. » Elle affirme également que les armes ont été payées et que certaines d’entre elles ont été livrées avant l’arrestation de Laurent Gbagbo en avril 2011.
Dans le même temps, Olivier Bazin met en branle l’autre pan du montage ivoirien. Selon les informations de l’OCCRP, il alerte en particulier Semlex, une entreprise belge spécialisée dans la biométrie et implantée en Côte d’Ivoire, où elle est liée par contrat à Gunvor dans le domaine du pétrole depuis 2008. Olivier Bazin est à la fois le représentant de Gunvor et le mandataire de Semlex pour traiter avec cette société, l’État ivoirien et Petroci, comme le montre un document consulté par Jeune Afrique et daté de 2009.
Semlex est également liée par contrat à une autre entreprise, Caminex, un négociant en pétrole installé en Tunisie. Les deux entités, comme Gunvor et Semlex, collaborent dans le domaine pétrolier, selon un document en possession de Jeune Afrique daté de 2010.
Mais Caminex n’est pas tout à fait ce qu’elle prétend être : selon des observateurs de l’ONU, elle est l’une des nombreuses entreprises utilisées par Robert Montoya et un autre Français, Frédéric Lafont.
Un réseau d’entreprises, de la Tunisie à la Lettonie
Lafont, ancien légionnaire français installé en Côte d’Ivoire qui s’est reconverti dans la sécurité privée au début des années 2000, a notamment formé les escouades anti-émeute de Laurent Gbagbo. Il est surtout à la tête, en collaboration avec Robert Montoya, d’une kyrielle d’entreprises, telles que Darkwood, Protect, Caminex et Sophia Airlines, qui seront plus tard identifiées par l’ONU comme fournissant de l’armement et blanchissant l’argent issu de ce commerce. Mais il a toujours nié, par l’intermédiaire de son avocat, Gilbert Collard, les accusations onusiennes, « concoctées par jalousie » selon lui.
Montoya et Lafont acheminaient secrètement des armes vers les forces de Laurent Gbagbo
Dans un rapport daté de 2012, les experts de l’ONU ont ainsi expliqué que Montoya et Lafont avaient utilisé « une structure complexe d’entreprises basées en Côte d’Ivoire, en Tunisie et en Lettonie » pour transférer de l’argent alors qu’ils acheminaient secrètement des armes vers les forces de Laurent Gbagbo, violant « systématiquement le régime de sanctions imposé à la Côte d’Ivoire ». Parmi ces entreprises : Caminex.
Selon des documents consultés par Jeune Afrique, Gunvor, Semlex et Caminex font régulièrement affaire en 2010 et en 2011, par l’intermédiaire d’Olivier Bazin. Le 12 janvier 2011, celui-ci a d’ailleurs encore écrit un courriel au PDG de Semlex, le Belge d’origine syrienne Albert Karaziwan, en lui rappelant certaines dispositions des accords liant son entreprise à Caminex. En ce même mois de janvier, Semlex a également transféré 1,2 million de dollars à Gunvor, officiellement pour des paiements liés au pétrole.
« Pétrole contre armes »
Dans leur rapport de 2012, les experts de l’ONU n’ont jamais ciblé nommément Gunvor comme faisant partie d’un montage visant à fournir des armes à la Côte d’Ivoire sous embargo. Toutefois, dans une annexe intitulée « Demande d’un accord “pétrole contre armes” », ils citent un courriel de 2010 d’un employé de Gunvor discutant de l’achat de deux cargaisons supplémentaires de brut ivoirien pour un coût de 106 millions de dollars.
« Gunvor semble avoir utilisé sa relation avec Semlex pour cacher le fait qu’il travaillait main dans la main avec des marchands d’armes connus. Le réseau que les deux sociétés ont créé est un bon exemple des différentes couches opaques que les marchands d’armes peuvent utiliser pour dissimuler leurs activités », explique Andrew Feinstein, spécialiste du commerce d’armes international.
Contacté par l’OCCRP, le directeur des affaires corporatives de Gunvor, Seth Pietras, a nié toutes les allégations d’actes répréhensibles. Il a déclaré que la société avait été présentée à Semlex et Bazin par un ancien employé de Gunvor, qui a depuis été condamné par un tribunal suisse pour corruption, et qu’elle n’entretenait actuellement aucune relation avec l’une ou l’autre des parties.
« Gunvor ne conclurait jamais un accord dans lequel les armes constituaient un aspect de la transaction. C’était vrai à l’époque, c’est vrai maintenant », a-t-il ajouté. Semlex n’a de son côté pas répondu aux sollicitations, tandis que Montoya, Lafont et Bazin n’ont pas pu être contactés pour commenter.
Bazin, l’intermédiaire entre Gbagbo et Gunvor
Selon l’OCCRP, Gunvor est parvenue à poursuivre ses activités en Côte d’Ivoire tout au long de la crise postélectorale, alors même que l’Union européenne avait sanctionné la compagnie Petroci. En avril 2011, un courrier électronique montre ainsi que la société a acheté 1,6 million de barils de brut pour un montant estimé à 160 millions de dollars. Semlex, avec qui Gunvor collaborait depuis 2008, a alors reçu une commission de plus de trois millions de dollars sur cette transaction, laquelle s’est finalisée en plein basculement de la crise.
Kadet Bertin, l’ex-conseiller spécial de Gbagbo, assure ne connaître ni Gunvor ni Semlex
Des documents confidentiels indiquent également que Gunvor a signé avec Petroci un accord de préfinancement pour des opérations pétrolières en 2010 et 2011. Le contrat, visé par la banque française Crédit agricole, portait sur une somme de 180 millions de dollars. En contrepartie, l’entreprise de négoce pétrolier obtenait des conditions avantageuses dans ses futures opérations à Abidjan.
Une source proche de l’accord a expliqué qu’Olivier Bazin, en qualité d’intermédiaire de Gunvor avec le gouvernement ivoirien et avec Petroci, en avait négocié les termes. Celui-ci aurait fait pression sur Laurent Gbagbo pour qu’il signe le contrat, arguant qu’il en avait besoin pour financer sa campagne présidentielle de 2010 et, au besoin, assurer sa sécurité grâce à l’achat de mercenaires et d’armes.
Contacté par Jeune Afrique, Kadet Bertin, puissant conseiller spécial de Laurent Gbagbo chargé de la Défense et de la Sécurité entre 2003 et 2011, assure ne pas connaître les entreprises Gunvor et Semlex. Il affirme ne pas pouvoir répondre à nos questions.
Quand Gunvor misait sur Ouattara
Si l’argent semble avoir continué de circuler entre le régime de Gbagbo, Semlex et Gunvor via divers comptes bancaires et sociétés jusqu’en juin 2011, la société pétrolière n’a cependant pas tout misé sur le patron du Front populaire ivoirien (FPI). Alors que les forces d’Alassane Ouattara commençaient à prendre le dessus en Côte d’Ivoire, la société couvrait en réalité déjà ses arrières.
En janvier 2011, Gunvor signait un accord avec Adama Toungara, « ministre du Pétrole » d’Alassane Ouattara
En janvier 2011, alors qu’elle recevait encore du pétrole dans le cadre des accords passés avec les équipes de Laurent Gbagbo, Gunvor signait ainsi un accord séparé avec quelques uns de leurs adversaires, dont Adama Toungara, « ministre du Pétrole » d’Alassane Ouattara (il est aujourd’hui médiateur de la République), et des responsables chez Petroci.
L’accord, qui visait à permettre à Gunvor de poursuivre ses activités en cas de chute de son meilleur allié, Laurent Gbagbo, semble n’avoir été activé qu’en avril, lors de la victoire effective d’Alassane Ouattara. Selon certaines indiscrétions, Gunvor aurait commencé dès mai à payer des fonctionnaires du nouveau gouvernement ivoirien, par l’intermédiaire d’une société basée dans le paradis fiscal de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Belisha Capital.
Le mystère Belisha Capital
Selon une source proche de la famille, Belisha Capital appartenait alors au neveu d’Adama Toungara, l’avocat Adama Kamara. Dans une facture datée du 15 mai 2011, celle-ci réclamait notamment le paiement de 1,5 million de dollars à Gunvor comme « participation aux bénéfices » du brut vendu le mois précédent. Selon des documents de l’OCCRP, Olivier Bazin a également effectué d’autres paiements en espèces, d’un montant non divulgué, à un cadre de Petroci entre 2011 et 2013.
Si des documents judiciaires obtenus par l’OCCRP décrivent Gunvor comme « très proche » du régime de Laurent Gbagbo, un témoignage recueilli en Suisse montre que le négociant en pétrole faisait également pression sur le nouveau gouvernement d’Alassane Ouattara, en utilisant sa relation avec Adama Toungara et Adama Kamara.
Contacté par Jeune Afrique, Adama Kamara, aujourd’hui conseiller à la Primature et avocat d’Alassane Ouattara, n’a pas souhaité donner de détails sur ses contacts avec Gunvor lors de la crise postélectorale, expliquant être tenu au secret professionnel dans le cadre de ses activités d’avocat.
Masséré Touré, directrice de la communication de la présidence et nièce du chef de l’État ivoirien, a quant à elle déclaré que l’administration actuelle n’avait aucune trace des contrats passés sous Laurent Gbagbo. Elle n’a pas souhaité répondre aux questions concernant la société Belisha Capital.
Gunvor n’a cessé d’exploiter le pétrole ivoirien qu’en 2016
Gunvor a continué à exploiter le pétrole ivoirien jusqu’en 2016 – son chiffre d’affaires s’est élevé cette année-là à 47 milliards de dollars, faisant d’elle le quatrième plus gros négociant en pétrole privé du monde. Toutefois, elle s’est progressivement retirée du terrain africain, le continent ne représentant plus, dès 2018, qu’environ 5 % de son chiffre d’affaires.
Fin 2018, Gunvor a en effet été condamnée en Suisse dans une autre affaire à une amende record de 95 millions de dollars, la justice ayant estimé qu’elle n’avait pas empêché ses employés de corrompre des fonctionnaires en Côte d’Ivoire et au Congo-Brazzaville.
Semlex n’a, quant à elle, pas été inquiétée. En 2018, l’entreprise belge a même remporté un contrat de 700 millions de dollars avec le gouvernement ivoirien pour produire 32 millions de passeports biométriques. Elle est aujourd’hui sous le coup d’une enquête judiciaire en Belgique et soupçonnée de corruption et de blanchiment d’argent dans le cadre d’un contrat de production de passeports en RD Congo, lequel n’a pas été renouvelé.
Droit de réponse d’Olivier Bazin
Olivier Bazin a souhaité réagir à la publication de cette enquête :
« Nommément mis en cause dans un article intitulé « Armes contre pétrole : les affaires louches de Semlex et Gunvor en Côte d’Ivoire », j’entends faire valoir les éléments de réponse suivants.
Je regrette qu’avant de publier cette enquête, aucun des deux journalistes qui en sont les auteurs n’ait jugé utile de me contacter ni même essayé de le faire. Pareille méthode, associée à l’usage immodéré de « sources » anonymes (« une source proche de l’accord a expliqué », « selon certaines indiscrétions », « selon une source proche de la famille », « une source au fait de l’accord »), dessine une étrange conception du journalisme d’investigation.
C’est d’autant plus regrettable qu’une conversation aurait certainement évité aux auteurs de cette « enquête » de nombreuses erreurs et inexactitudes.
La thèse principale de l’article consiste à soutenir qu’à la veille de la crise postélectorale, la société Gunvor, dont j’étais représentant en Côte d’Ivoire, aurait aidé le président Gbagbo à acquérir des armes auprès de la Russie au mépris de l’embargo. C’est évidemment faux.
Je ne vois d’ailleurs pas comment la société Gunvor aurait pu apporter la moindre « aide » en cette matière qui ne correspond pas à son objet social. Je ne vois pas non plus l’intérêt qu’elle aurait pu y trouver puisque, si l’on en croit l’article, elle était parallèlement en lien avec des émissaires du camp Ouattara.
Singulièrement, je n’ai jamais reçu ni transmis (les auteurs ne disent d’ailleurs pas à qui…) le mail dont l’article fait état, comprenant une liste d’armes ou de munitions. Qui peut d’ailleurs croire que ce type d’équipement se commande par un fichier Excel établi sur papier libre ? Manifestement, les sources anonymes bénéficient d’une oreille assez crédule lorsque leur propos assure un article croustillant. J’observe cependant que les auteurs eux-mêmes semblent mal assurés puisqu’ils affirment à la fois que des armes auraient été « livrées » mais que Gunvor aurait seulement « essayé d’aider à se fournir en armes », ce qui apparaît contradictoire.
La réalité, simple, est que je n’ai pas de compétence en matière d’armes et que je n’ai jamais participé à une transaction ou même une discussion qui aurait eu pour objet la violation de l’embargo sur des armes. Les relations que j’ai pu avoir avec la société Semlex n’avaient pas davantage de lien avec une telle transaction.
L’article laisse par ailleurs entendre que j’aurais effectué des « paiements en espèces » à des proches du président Ouattara afin de permettre à Gunvor de poursuivre ses activités en cas de chute de Laurent Gbagbo. C’est tout aussi faux.
Je n’ai pas ce genre de pratique. J’observe d’ailleurs que cette imputation repose, à nouveau, sur d’anonymes « indiscrétions ». En réalité, ce genre de propos relève davantage de l’imagination que de l’indiscrétion, du fantasme que du témoignage. »
Contrairement à ce qui est affirmé ci-dessus, l’OCCRP a bien tenté de joindre M. Bazin, via la messagerie WhatsApp, et nous tenons à sa disposition les documents (captures d’écran) qui en attestent.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...