Football algérien : la boulimie de la Sonatrach en question
La société publique est très active dans le milieu du ballon rond algérien. Une omniprésence critiquée par certains acteurs, qui pointent des conflits d’intérêts.
Depuis plusieurs années, la Sonatrach est devenue un des éléments majeurs du football algérien. La plus puissante entreprise du continent est en effet propriétaire depuis décembre 2012 du Mouloudia Club d’Alger (MC Alger), qui pèse sept titres de champion, huit coupes nationales, une Ligue des Champions et plusieurs millions de supporters.
Elle est aussi, via certaines de ses filiales, actionnaire majoritaire d’autres clubs. C’est le cas du Club sportif constantinois, passé, en avril 2016, de Tassili Airlines à l’Entreprise nationale des travaux aux puits (ENTP), les deux sociétés appartenant à la galaxie du géant pétrolier et gazier. La Jeunesse sportive Saoura, le club de Béchar, situé dans le sud du pays, est géré par l’Entreprise nationale de forage (Enafor) depuis 2013 ; le Mouloudia Club oranais a signé un important contrat de sponsoring avec la compagnie Hyproc Shipping, spécialisée dans le transport maritime des hydrocarbures ; enfin, le Mouloudia Olympique Béjaïa est notamment sponsorisé par la Société de transport des hydrocarbures (STH). Et il se murmure que l’Union sportive madinet Bel Abbès pourrait passer sous le contrôle de la société Naftal, dont la Sonatrach est l’unique actionnaire.
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