Côte d’Ivoire – Patrick Achi : « Alassane Ouattara défend l’union là où certains prônent la division »
Balayant les menaces de boycott de l’opposition, le secrétaire général de la présidence défend pied à pied le bilan du chef de l’État. Et dessine déjà les priorités du troisième mandat d’Alassane Ouattara.
Patrick Achi, 65 ans, est l’un des rouages essentiels du système mis en place par Alassane Ouattara. Secrétaire général de la présidence, après avoir été, de 2000 à 2017, ministre des Infrastructures économiques, sous Gbagbo puis Ouattara, cet ingénieur de formation a toujours préféré l’ombre à la lumière.
Ancien cacique du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), président du Conseil général de La Mé (Sud), une terre traditionnellement acquise au Front populaire ivoirien (FPI), Achi goûte peu les sorties publiques et les longs discours. N’attendez pas de lui qu’il se comporte en « sniper » du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), formation qu’il a rejointe après avoir échoué à réconcilier Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara.
La politique politicienne n’est pas sa tasse de thé, mais il est intarissable sur la Côte d’Ivoire, son histoire, sa démographie et son potentiel. Depuis maintenant deux ans, il travaille dans le plus grand secret sur « Côte d’Ivoire 2030 ». Un projet qui devait être porté par feu Amadou Gon Coulibaly à l’occasion de la prochaine présidentielle, et auquel ce dernier prêtait une attention toute particulière, et qui le sera finalement par son mentor, Alassane Ouattara.
À moins de deux semaines du scrutin, Patrick Achi a accepté de répondre à nos questions. Pour parler de politique, un peu, et du futur de la Côte d’Ivoire, beaucoup. Cela tombe bien : il s’agit d’un thème, pourtant essentiel, dont personne ne parle actuellement.
Jeune Afrique : Les tensions qui sont apparues depuis l’annonce de la candidature d’Alassane Ouattara à un troisième mandat inquiètent autant les Ivoiriens que les observateurs. Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan ont appelé à un « boycott actif » de la présidentielle et annoncé vouloir empêcher sa tenue. Faut-il craindre une nouvelle crise ?
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