Nouvelle polémique autour du chantier de l’aéroport de Tunis
Pour faire face au flux grandissant de passagers, le ministère des Transports a opté pour une extension des installations actuelles. Ce qui fait craindre à l’Ordre des architectes que le projet soit confié à des sociétés étrangères.
Infrastructure obsolète, terminaux engorgés, perturbations régulières… le passage à l’aéroport de Tunis-Carthage relève souvent du parcours du combattant. La question est en débat depuis plusieurs années si bien qu’en sept ans de tergiversations le principal point d’accès à la Tunisie a accueilli 6,5 millions de passagers. Soit 2 millions de plus que sa capacité maximale, sans aucun réaménagement. « On se trompe en imputant les dysfonctionnements des périodes de pointe aux compagnies aériennes, c’est la structure qui ne peut absorber plus de flux », précise un technicien.
Le dossier du nouvel aéroport de Tunis est, depuis 2011, le serpent des mers de tous les exécutifs. Différentes options ont été examinées dont une nouvelle implantation à Utique, à 50 kilomètres au nord de Tunis, ou un aménagement de l’aéroport d’Enfidha (Centre Est) pour en faire un hub aérien.
Finalement, à la surprise générale, et alors que l’installation sur le site d’Utique semblait acquise, aucune n’a été retenue. Malgré les désagréments d’un aéroport international au cœur de la capitale, le ministère des Transports et de la Logistique a opté pour une extension des installations actuelles avec tout ce que le chantier implique comme contraintes pour la ville et pour l’aérogare elle-même — celle-ci continuera de fonctionner malgré les travaux. « L’idée se tient ; la réserve foncière existe », commente un membre de la Fédération nationale des entrepreneurs du bâtiment et travaux publics (BTP).
Levée de boucliers
Comme pour concrétiser la décision, l’Office de l’aviation civile et des aéroports (OACA), lance en septembre un appel d’offres. Levée de boucliers du Conseil de l’Ordre des Architectes, de celui des Ingénieurs et des professionnels du BTP, qui s’indignent des termes de l’appel d’offres et dénoncent les manquements de l’OACA.
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