Djihadistes contre baigneurs

Publié le 21 août 2006 Lecture : 1 minute.

À quelques jours de la date butoir du 31 août prévue par la Charte pour la paix et la réconciliation comme dernière échéance accordée aux maquisards désirant bénéficier de l’amnistie, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) multiplie les attaques terroristes, ciblant notamment les sites balnéaires populaires. Cette stratégie a été arrêtée lors d’une réunion, fin juillet, dirigée par l’émir du GSPC, Abou Mossab Abdelwadoud, de son vrai nom Abdelwahab Droukdel, dans son fief de Petite Kabylie. L’objet de la rencontre était d’évaluer les conséquences de l’entrée en vigueur de l’amnistie et des dizaines de défections qu’elle a entraînées. Pour le GSPC, il est vital de montrer que l’organisation dispose encore d’une force de frappe. Ordre a été donné aux réseaux dormants de la grande banlieue d’Alger de relancer les opérations armées pour maintenir la pression. Mais le dispositif policier estival « Plan bleu » réduit la marge de manuvre des unités du GSPC. Les embuscades contre les forces de l’ordre étant risquées (les combattants du GSPC ne sont pas adeptes des actions-suicides), Abou Mossab Abdelwadoud a préconisé les attentats à l’explosif. Pour préserver ses troupes, il a privilégié des systèmes de détonation à distance à l’aide de téléphones cellulaires. Plusieurs attaques de ce type ont déjà été perpétrées sur des plages. Cette stratégie, qui a contraint l’armée à déployer plusieurs milliers de soldats supplémentaires en Kabylie et à multiplier les opérations de ratissage dans les maquis à la recherche des derniers irréductibles du GSPC, n’a toutefois pas découragé les estivants.

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