Des antirétroviraux en génériques

Publié le 21 août 2006 Lecture : 1 minute.

Le groupe pharmaceutique californien Gilead Sciences, qui produit le Truvada, l’antirétroviral le plus utilisé dans le monde pour lutter contre le sida, négocie avec dix fabricants indiens de génériques l’élargissement de la diffusion de son médicament. Actuellement, Gilead vend son Truvada en Afrique dans le cadre d’un traitement qui revient à 87 cents par jour, au lieu de 24,51 dollars aux États-Unis. Mais sur les 6,5 millions de porteurs du VIH dont l’état nécessite des soins urgents, seuls 45 000 à 50 000 ont accès au Truvada.
De manière générale, sur les 24,5 millions d’Africains séropositifs, 83 % ne bénéficient pas des soins nécessaires. La décision du laboratoire de Foster City est donc saluée comme un « énorme changement » par Helene Gayle, une ancienne collaboratrice de la Fondation Bill et Melinda Gates qui dirige aujourd’hui l’ONG Care. La mise à disposition de la formule du Truvada à des fabricants de génériques devrait permettre de le vendre encore moins cher.
Deux autres groupes pharmaceutiques, Bristol-Myers Squibb, dont le siège est à New York, et Roche, dont le siège est à Bâle, en Suisse, sont eux aussi en négociations avec des fabricants de génériques. Le premier est en contact avec l’indien Encure Pharmaceuticals et le sud-africain Aspen Pharmacare. Il propose à ses interlocuteurs non seulement de leur communiquer la formule de son antirétroviral, mais aussi de mettre ses techniciens à leur disposition.

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