[Chronique] Les quémandeurs du samedi
Soucis professionnels, blocages administratifs, loyer impayé… Chronique, au domicile d’un ministre, du défilé des « quémandeurs du samedi », dont la plupart espèrent récolter un billet, peu importe lequel.
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Florian Ngimbis
Florian Ngimbis est un écrivain, chroniqueur et blogueur camerounais.
Publié le 7 novembre 2020 Lecture : 3 minutes.
C’est une activité dont j’ignorais l’existence : camper dans la demeure d’un ministre de la République. J’ai pourtant dû m’y prêter samedi dernier, en compagnie d’une vieille connaissance rencontrée de manière fortuite. Le plus sérieusement du monde il m’avait annoncé : « Frère, j’ai trop de problèmes, je vais chez le ministre X me faire dépanner. » Il n’en fallut pas davantage pour piquer ma curiosité.
Au domicile du ministre, bâtisse invisible de la rue dont la hauteur et l’épaisseur des murs laissent deviner l’opulence, le gardien, étonnamment conciliant, nous fait entrer après avoir consulté une liste. Après la traversée d’une immense cour pavée, nous longeons une piscine dont les reflets nous aveuglent, et nous parvenons devant une espèce de hangar isolé que notre guide nomme pompeusement « boukarou ».
Bien s’informer, mieux décider
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