Burkina : Diabré, Komboïgo, Zida… Forces et faiblesses des candidats en lice face à Kaboré
Treize candidats sont en lice pour l’élection présidentielle du 22 novembre prochain, selon la liste publiée par le Conseil constitutionnel. Le président Roch Marc Christian Kaboré, candidat à un second mandat, aura notamment face à lui Zéphirin Diabré, Eddie Komboïgo, Kadré Désiré Ouédraogo ou encore Yacouba Isaac Zida.
Présidentielle et législatives au Burkina Faso : les enjeux du double scrutin
L’élection présidentielle burkinabè, couplée aux législatives, se tient dans un contexte sécuritair plus que tendu dans une large partie du pays. Le président sortant, Roch Marc Christian Kaboré, candidat à un second mandat lors du scrutin du 22 novembre, n’en défends pas moins son bilan, face à une opposition bien décidée à en découdre. Parmi ceux qui veulent lui ravir son siège au palais de Kozyam, le chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré, Kadré Desiré Ouédraogo ou encore Eddie Komboïgo, qui se présente sous les couleurs du parti de Blaise Compaoré, l’ancien président déchu, qui vit en exil en Côte d’Ivoire.
Le Conseil constitutionnel a tranché. Dans un acte publié le jeudi 22 octobre, les sages ont validé treize candidatures, dont celle de Roch Marc Christian Kaboré, en lice pour un second mandat. Face à lui, douze opposants. Ils n’ont pas tous le même poids politique ni la même chance de jouer les premiers rôles. Mais tous espèrent compliquer la réélection du président sortant.
Zéphirin Diabré, l’opposant historique
Chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, 60 ans, est un vieux routier de la politique burkinabè. Ministre de l’Économie et des Finances au début des années 1990, quand le Premier ministre s’appelait Roch Marc Christian Kaboré, il embrasse un temps une carrière à l’internationale (au PNUD et chez Areva), avant de faire son retour en politique en 2010 et de créer l’Union pour le progrès et le changement (UPC).
Originaire de la province du Zoundwéogo (Centre-Sud), dont il a été député, il s’oppose en 2014 à la modification de l’article 37 de la Constitution – manœuvre qui devait permettre à Blaise Compaoré de se maintenir au pouvoir – et réussit à rallier à sa cause une large part de l’opposition politique. Arrivé deuxième à la présidentielle de 2015 avec 29 % des voix, il jouera, lors du scrutin du 22 novembre, sa survie politique.
Eddie Komboïgo, des affaires à la politique
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