Dans les griffes d’Hillary

Publié le 21 août 2006 Lecture : 1 minute.

Est-ce dans la perspective des élections de la mi-mandat, au mois de novembre, ou de celle, plus lointaine, de l’élection présidentielle de 2008 ? Quoi qu’il en soit, Hillary Clinton, l’ex-First Lady aujourd’hui sénateur de New York, ne ménage pas Donald Rumsfeld, le secrétaire à la Défense, qu’elle a fait convoquer le 3 août devant la commission des forces armées du Sénat. « Je ne comprends pas, a-t-elle déclaré à l’issue de l’audience, que nous ne parvenions pas à nommer de nouveaux responsables capables de nous sortir du bourbier irakien. »
Devant la commission, elle a reproché à Rumsfeld ses « nombreuses erreurs de jugement ». « Vous n’êtes pas allé en Irak avec des troupes en nombre suffisant pour faire régner la loi et l’ordre, lui a-t-elle lancé. Vous avez renvoyé dans leurs foyers la totalité des militaires irakiens et, à présent, vous en êtes réduit à tenter de reconstituer une armée. Vous n’avez pas préparé ce qu’on appelle la phase 4 après les combats et n’avez tenu aucun compte de tout ce qui avait été prévu pour préserver la stabilité dans le pays après la chute de Saddam Hussein. Vous avez sous-estimé la nature et la force de l’insurrection, la violence de la haine religieuse et l’importance de l’influence iranienne. Le résultat est qu’on ne parle pas aujourd’hui du retour de nos soldats, mais de l’envoi de renforts ! » Et l’estocade, pour finir : « Devant un tel bilan, comment pourrions-nous ajouter foi à ce que vous nous dites aujourd’hui ? »
En 2004, John Kerry, le candidat démocrate à la Maison Blanche, s’était trouvé dans une situation délicate pour critiquer une guerre en faveur de laquelle il avait voté au Congrès. Hillary Clinton a elle aussi voté en faveur de l’invasion. Sa thèse est aujourd’hui que cette guerre n’était pas inutile, mais que la manière dont elle a été menée s’est révélée catastrophique.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires