RDC : Félix Tshisekedi prône « l’union sacrée » après des tensions avec les pro-Kabila

Ni dissolution du Parlement, ni démission du gouvernement. Au terme d’une semaine tendue avec ses alliés du Front commun pour le Congo, Félix Tshisekedi a finalement annoncé des « consultations » politiques. De quoi lui donner du temps pour inverser le rapport de force politique ?

Le président congolais Félix Tshisekedi, en octobre 2020 lors de la prestation de serment des nouveaux juges nommés à la Cour constitutionnelle. © DR / Présidence RDC

Le président congolais Félix Tshisekedi, en octobre 2020 lors de la prestation de serment des nouveaux juges nommés à la Cour constitutionnelle. © DR / Présidence RDC

ROMAIN-GRAS_2024

Publié le 24 octobre 2020 Lecture : 8 minutes.

Fin du suspense. Après plusieurs jours de tensions politiques à Kinshasa, Félix Tshisekedi n’a finalement pas annoncé la rupture de l’alliance que sa coalition Cap pour le changement (Cach) forme avec le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila. Il n’y aura pas de dissolution du Parlement, ni de démission du gouvernement.

Dans une courte allocution – 8 minutes – diffusée ce vendredi 23 octobre sur la RTNC, la télévision nationale, le président congolais dit avoir décidé « d’entamer dès la semaine prochaine, une série de contacts visant à consulter les acteurs politiques et sociaux les plus représentatifs » afin de créer « une union sacrée de la nation ».

Alors que la tension n’a eu de cesse de monter ces derniers jours au sein de l’alliance de circonstance qui dirige le pays, Félix Tshisekedi a dénoncé d’un ton ferme ses partenaires politiques du FCC. Il a décrit un contexte d’exceptionnel fragilité du pays, comme en janvier 2019 au sortir des élections, avec des résultats qui, dit il, l’ont « forcé » à se lancer dans une alliance avec ses anciens adversaires politiques.

Près de deux ans après son arrivée au pouvoir, Tshisekedi n’a pas manqué de rappeler les divergences profondes qui subsistent avec les partisans de Joseph Kabila sur des dossiers aussi cruciaux que la sécurité, les réformes électorales ou encore la répartition des portefeuilles ministériels… autant de sujets qui « nécessitent un large consensus ».

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