Querelles autour d’un rapport

Publié le 15 juillet 2008 Lecture : 1 minute.

Réinventer les relations franco-africaines, une gageure ? Oui, à en croire la polémique née entre les députés (UMP) français Renaud Dutreil et Jean-Louis Christ à l’occasion de la présentation, le 9 juillet, du premier document commis par une mission d’information sur la politique africaine de la France, instituée en septembre dernier par la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. Le premier en est le rapporteur ; le second, le président. Rédigé par Dutreil, le texte n’a même pas remporté l’adhésion de ceux qui ont participé à son élaboration. « C’est court, comme préconisation », proteste ainsi Jean-Louis Christ, qui reproche au rapporteur son absentéisme. AmbianceÂÂÂ
La majeure partie du rapport de 80 pages ne fait pourtant que les constats, désormais classiques, de « l’incompréhension mutuelle » entre Paris et l’Afrique et de l’amenuisement de l’influence française, à travers un état des lieux du continent : croissance démographique et croissance économique, moins de conflits, plus de démo­cratie, etc. Rien que de très consensuel, donc.
C’est en fait la troisième partie, « L’Afrique autrement, le pari français du partenariat », qui inquiète Jean-Louis Christ. « Il s’agit d’un retour au mercantilisme, le partenariat n’est envisagé que sous l’angle économique », s’insurge-t-il. Il y est notamment suggéré d’avoir recours à l’aide liée, d’« assumer pleinement [les] intérêts [français] » en Afrique et d’y favoriser l’implantation des PME françaises. « Mais il n’y a rien sur les droits de l’homme », déplore le président de la mission. « Cette attaque n’est pas fondée, se défend Dutreil. Ce rapport rompt avec la tartufferie française qui consiste à donner des leçons aux Africains. Il dérange car il est original. » Comme si, entre Christ et Dutreil, il y avait une incompréhension mutuelleÂÂÂ

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