Phosphates et compagnies
L’absence d’entretien de l’outil industriel ajoutée à la crise économique est à l’origine du repli de la production togolaise de phosphates, utilisés dans la fabrication d’engrais et de fertilisants. Malgré la demande soutenue du marché international et la position du Togo comme quatrième producteur africain, les rendements sont passés de 2,21 millions de tonnes en moyenne annuelle, entre 1970 et 2000, à 1,1 million en 2005 avant de remonter à 1,4 million en 2006 et en 2007. Cette contre-performance découle aussi des déboires de gestion des différentes entreprises chargées d’exploiter et de commercialiser la ressource. Face aux difficultés de l’Office togolais des phosphates (OTP), acteur historique, le gouvernement avait décidé, en 2001, d’ouvrir son capital à des investisseurs privés, en l’occurrence des Tunisiens, donnant ainsi naissance à l’International Fertilizers Group-Togo (IFG-Togo). Mais l’IFG-Togo a été dissous à la suite d’un désaccord entre les deux parties, et remplacé, en mai 2007, par une nouvelle entreprise publique, la Société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT). Les problèmes ne sont pas résolus pour autant. Malgré un plan de relance du gouvernement de 46 millions d’euros, la SNPT ne peut se passer du soutien d’un nouveau partenaire privé. Surtout, ses difficultés persisteront tant que la crise énergétique ne sera pas résolue.
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