Pas de liberté provisoire pour Khalifa

Publié le 15 juillet 2008 Lecture : 1 minute.

Le tribunal londonien de Westminster a rejeté, le 8 juillet – soit plus tôt que prévu, l’examen de cette demande ayant initialement été fixé au 21 juillet -, la demande de mise en liberté provisoire de Rafik Abdelmoumen Khalifa. Arrêté le 27 mars 2007 en Angleterre, où il s’était réfugié voilà cinq ans, l’ex-golden boy algérien avait comparu devant le tribunal de Westminster pour notamment « banqueroute frauduleuse » et « blanchiment d’argent et abus de biens sociaux ». Surtout, Khalifa fait l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé par l’Algérie, doublé d’une demande d’extradition déposée auprès des autorités britanniques. À l’issue du procès du groupe Khalifa, l’an dernier à Blida, l’ex-entrepreneur s’était vu condamné par contumace à la réclusion à perpétuité.
L’ex-milliardaire est aussi sous le coup d’un mandat d’arrêt européen délivré par la justice française pour « abus de confiance, banqueroute par détournement d’actifs, banqueroute par dissimulation de comptabilité et blanchiment en bande organisée ». Mais la décision favorable à son extradition vers la France rendue le 29 août 2007 a été suspendue, la justice britannique ayant estimé qu’au vu des motifs de la demande française priorité devait être donnée à la requête algérienne. Du coup, pour contrer son extradition vers l’Algérie, la défense du milliardaire déchu a invoqué le risque d’un procès inéquitable. Et se raccroche d’autant plus à cet aspect du dossier que, lors de l’audience du 24 juin, la justice britannique a annoncé la recevabilité de la demande d’Alger. Prochain épi­sode de cette saga judiciaire le 4 août : le tribunal londonien décidera du maintien ou non de Rafik Khalifa en détention provisoire. Reste à savoir quelle réponse sera donnée à la demande d’extradition de l’AlgérieÂÂÂ à laquelle bien peu d’Algériens croient.

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