Montée de la corruption
Avec la forte croissance du marché et des budgets, un phénomène se serait développé dans les métiers de la pub : la corruption. « Sur certains appels d’offres, attribués d’avance, je ne perds pas mon temps à soumissionner, explique le directeur d’une agence subsaharienne. J’ai même été approché une fois pour verser un bakchich de plusieurs millions de F CFA pour que l’on m’attribue un gros budget. » Des pratiques d’un goût douteux. Il faut dire que les règles d’attribution des marchés publicitaires ne sont pas toujours très claires, ce qui facilite d’autant les abus. De surcroît, l’activité d’agence conseil en communication n’est pas toujours, loin de là, encadrée par la loi dans plusieurs pays africains. À ce titre, la Côte d’Ivoire serait le pays le plus rigoureux dans l’attribution des agréments pour exercer ce métier. Le Cameroun le serait un peu moins, et le Sénégal quasiment pas du tout. À cet environnement juridique souvent flou s’ajoute une concurrence exacerbée entre les agences face aux enjeux financiers. « Il faut comprendre qu’un seul budget télécoms peut faire de vous le leader d’un marché, mais vous pouvez redescendre aussi vite, explique Nébil Karoui. Du coup, la concurrence entre les agences est énorme. » Au risque, pour certains, de franchir la ligne blanche ?
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