La Somaca va exporter la Dacia Sandero
La filiale marocaine de Renault se renforce sur les modèles low-cost. En ligne de mire : le marché européen.
Publié le 15 juillet 2008 Lecture : 1 minute.
Un jour, l’immense unité industrielle que Renault bâtit à Tanger finira par lui faire de l’ombre : ouverture en 2010, 400 000 voitures assemblées par an. Mais, pour l’heure, la Société marocaine de construction automobile (Somaca) continue de croître. Pour la première fois l’an passé, la filiale du constructeur français a réexpédié vers la France et l’Espagne 7 500 des 25 000 Logan. Elle a ainsi de nouveau battu son record de production : 29 600 véhicules en 2006, près de 40 000 en 2007.
Mais elle ne peut plus tabler sur l’exportation de la Logan pour assurer sa croissance. Les ventes de ce modèle s’essoufflent en effet en Europe au profit de sa version break 7 places, qui n’est, hélas, pas assemblée à Casablanca. En France, par exemple, sur les six premiers mois de l’année, la Logan (4 407 exemplaires) connaît un recul de 30 %, quand le break triomphe : 16 841 exemplaires (+ 96 %). Dès lors, la commande passée par Renault à la Somaca en 2008 est du même ordre que l’an passé : environ 8 000 Logan.
Poussée par la croissance du marché marocain (+ 23 % sur les six premiers mois de l’année 2008), l’usine de Casablanca devrait toutefois continuer sa marche en avant et parvenir, sur l’année, à une production de l’ordre de 45 000 véhicules, répartie entre ses quatre modèles : Dacia Logan, Renault Kangoo, Peugeot Partner et Citroën Berlingo. Mais à partir de 2009 elle franchira un nouveau palier avec l’arrivée en mars sur ses chaînes de la Dacia Sandero, version courte et à hayon de la Logan. Renault entend ainsi porter la capacité de l’usine à 70 000 Kangoo, Logan et Sandero, auxquelles s’ajouteront 10 000 Partner et Berlingo si Peugeot décide de poursuivre l’aventure. Sur ces 70 000 véhicules, la Sandero est appelée à prendre la part du lion : une large partie des Sandero assemblées à Casablanca prendront aussitôt la direction de l’Europe. Une excellente nouvelle pour la Somaca, qui confirme ainsi sa vocation exportatrice et l’importance qu’elle revêt désormais dans l’appareil industriel de Renault.
