La marginalisation diplomatique de Taiwan

Publié le 15 juillet 2008 Lecture : 1 minute.

La reconnaissance, à quelques mois d’intervalle, de la République populaire de Chine par le Sénégal (octobre 2005) puis par le Tchad (août 2006) a littéralement fait fondre la liste des pays africains qui continuent de soutenir Taiwan. De huit en 2001, leur nombre est tombé à quatre – Gambie, Swaziland, Burkina et São Tomé. Ces derniers ne pèsent plus lourd en termes d’influence face au rouleau compresseur pékinois.
Taiwan entretient des relations avec 23 pays à travers le monde et, comparée à d’autres zones comme l’Amérique latine, l’Afrique est le continent où la défection est la plus forte. En 1996, l’Afrique du Sud avait ouvert le bal, suivie par le Liberia en 2003 – le Malawi étant le dernier pays en date à rompre ses relations avec Taipei, en janvier dernier.
Il ne reste guère que le Burkina parmi les « grands » pays (15 millions d’habitants) à maintenir ses relations diplomatiques avec l’ancienne Formose. Sur quelle logique ces rapports s’appuient-ils ? « Cette coopération correspond mieux à nos attentes. Elle est plus ciblée dans les domaines prioritaires, ce qui n’interdit pas aux Chinois de faire du commerce chez nous », explique Djibrill Bassolé, l’ancien ministre burkinabè des Affaires étrangères et de la Coopération régionale. Présents dans les infrastructures (routes, barragesÂÂÂ) et l’agriculture (développement rizicole, fermes aquacolesÂÂÂ), les Taïwanais ont également construit le nouveau palais présidentiel de Kosyam, sur le site de Ouaga 2000, et ont débloqué 60 millions de dollars l’an dernier pour la construction d’un grand centre hospitalier universitaire (CHU) de 600 lits à Ouagadougou.

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