Kabila, le gourou et ses adeptes
En prévision des questions qui ne devraient pas manquer de lui être posées sur le sujet, en marge de sa visite officielle en France (15-18 juillet), le président congolais Joseph Kabila s’est fait constituer un dossier sur la répression, par ses troupes, du mouvement sécessionniste Bundu dia Kongo (BDK). Elle se serait soldée, selon la mission de l’ONU, par une centaine de morts en février-mars derniers.
Selon les autorités de Kinshasa, le BDK avait instauré dans la province du Bas-Congo un « État dans l’État », au point de contrôler lui-même la frontière avec le Congo voisin sur près de 300 km. Début 2008, ses « tribunaux » ont ainsi condamné deux présumés sorciers à être brûlés vifs, et une dizaine de policiers et de prêtres se sont vu administrer des flagellations publiques.
L’entourage de Kabila assure que plusieurs militaires coupables d’exactions ont été sanctionnés et que les quatre peines de mort déjà prononcées contre des fidèles de Ne Muanda Nsemi (« esprit créateur », en kikongo), le gourou du BDK, protégé pour l’instant par son immunité parlementaire, « ne seront évidemment pas exécutées ».
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