OMC : les États-Unis font patienter Ngozi Okonjo-Iweala
Le refus de Washington d’adouber la candidate nigériane repousse au 9 novembre – soit après l’élection présidentielle américaine – sa très probable accession à la tête de l’OMC.
![Ngozi Okonjo-Iweala (Nigeria) © Bruno Levy pour JA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/10/28/jad20201028-eco-ngozi.jpg)
Ngozi Okonjo-Iweala (Nigeria) © Bruno Levy pour JA
La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala a bien failli devenir la nouvelle directrice générale de l’Organisation international du Commerce (OMC), avant que, faute de consensus, la décision finale ne soit reportée au 9 novembre*.
La réunion des chefs de délégations des pays-membres, organisée le 28 octobre à Genève, a donc accouché d’une souris en milieu d’après-midi. La faute aux États-Unis, seul pays à avoir officiellement apporté son soutien à la Sud-Coréenne Yoo Myung-hee lors de ce troisième et dernier round.
Comme annoncé deux jours plus tôt, la Commission européenne et l’ensemble des pays membres de l’UE ont appuyé la candidature de Ngozi Okonjo-Iweala, comme l’avait fait avant eux les 79 pays-membres de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), en plus de ceux de l’Union africaine (UA) et du Commonwealth. La Chine a de son côté refusé de prendre ouvertement position.
Partie remise
Ce n’est que « partie remise », estime un témoin de la réunion, tant l’ancienne numéro deux de la Banque mondiale et ministre à multiples reprises au Nigéria, semble devancer sa rivale.
À 66 ans, Ngozi Okonjo-Iweala a encore toutes ses chances d’être au rendez-vous qu’elle s’est elle-même fixé depuis quatre mois et le lancement du processus de désignation pour la succession du Brésilien Roberto Azevèdo, démissionnaire surprise en mai, qui a quitté ses fonctions le 31 août.
Si les États-Unis ont ouvertement appuyé l’ancienne ministre sud-coréenne du Commerce, « ils ne se sont pas opposé à la désignation de Ngozi Okonjo-Iweala », décrypte un fin connaisseur des arcanes de l’institution internationale.
L’essentiel est peut-être ailleurs pour Washington qui vient d’obtenir la certitude que le nom de la future directrice-générale de l’OMC ne soit connu qu’après celui du vainqueur des élections présidentielles américaines du 4 novembre. Un scrutin au moins aussi important pour l’avenir du commerce mondial.
Mise à jour du 9/11/2020 : le 9 novembre, l’échéance a à nouveau été repoussée sine die.
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