Diplomatie : Tunis et Alger accordent leurs violons

La crise libyenne donne lieu à des rencontres fréquentes entre la Tunisie et l’Algérie, qui souhaitent peser davantage sur ce dossier.

Le ministre algérien des Affaires étrangères Sabri Boukadoum et le président tunisien Kaïs Saïed à Tunis, le 28 septembre 2020. © CHINE NOUVELLE/SIPA

Le ministre algérien des Affaires étrangères Sabri Boukadoum et le président tunisien Kaïs Saïed à Tunis, le 28 septembre 2020. © CHINE NOUVELLE/SIPA

Publié le 30 octobre 2020 Lecture : 5 minutes.

Reprise des vols internes, ouverture des routes, cessez-le-feu permanent… Les dernières nouvelles de Libye sont bonnes et n’attendent qu’une chose : être concrétisées sur le terrain. Une évolution qui aura forcément un impact considérable sur les voisins tunisien et algérien. Et, sur ce dossier, entre les officiels d’Alger et ceux de Tunis, les violons semblent parfaitement accordés.

La Libye a été systématiquement à l’ordre du jour des rencontres qui se sont succédé ces derniers mois entre les officiels des deux pays. En juillet, par exemple, l’ex-chef de la diplomatie tunisienne Noureddine Erray affirmait, en présence de Sabri Boukadoum, son homologue algérien, que « la Tunisie et l’Algérie sont les seuls pays voisins qui n’ont aucun agenda en Libye ».

Convergence des intérêts en Libye

Au premier degré, l’idée est de critiquer les ingérences régionales et internationales en Libye, en s’abritant derrière le processus onusien et la reconnaissance du Gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli et dirigé par Fayez al-Sarraj. Mais cette absence d’agenda que font valoir les diplomaties tunisienne et algérienne dénote aussi l’absence de vision stratégique des deux pays quant aux turbulences chez leur voisin.

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