Diarra Mariam Flantié Diallo

Ministre malienne de la Communication et des Nouvelles Technologies

Publié le 15 juillet 2008 Lecture : 2 minutes.

Elle a quitté la banque de sa vie pour rejoindre, en octobre 2007, le gouvernement de Modibo Sidibé et prendre en charge le département de la Communication et des Nouvelles Technologies, deux secteurs prioritaires dans le programme du président malien Amadou Toumani Touré. Le choix de Diarra Mariam Flantié Diallo, la cinquantaine aussi discrète qu’élégante, avait surpris. Comment cette native de la « Venise du Sahel », Mopti, brillante cadre malienne ayant fait toute sa carrière entre Abidjan et Tunis, à la Banque africaine de développement (BAD), qu’elle avait rejointe en 1985, pouvait-elle réussir à gérer des dossiers aussi sensibles que celui de la privatisation de la Sotelma, l’opérateur historique de télécommunications, ou encore celui de la réduction de la fracture numérique ? Dix mois plus tard, cette question n’est plus de mise dans les grins de Bamako.
En panne depuis une dizaine d’années, la privatisation de la Sotelma est désormais en bonne voie. C’est à l’occasion de son séjour à Paris, où elle est venue rencontrer, entre le 2 et le 4 juillet, les repreneurs potentiels de la Sotelma, que Diarra Mariam Flantié Diallo nous a rendu visite. Cette opération de préqualification précède l’élaboration d’un cahier des charges et le lancement, dans quelques semaines, des avis d’appel d’offres. « Le Trésor public devrait recevoir le chèque de la transaction avant décembre 2008, précise-t-elle. Un apport qui grossira d’autant les investissements prévus par notre programme de développement économique et social. »

D’autres succès ont marqué ses premiers pas dans une équipe gouvernementale : numérisation de la diffusion télévisuelle, en cours d’achèvement, lancement des travaux de réalisation d’une maison de la presse digne de Bamako (devenu un pôle de l’altermondialisme), construction d’une faculté dédiée aux sciences de la communicationÂÂ
Diarra Mariam Flantié Diallo s’étonne que l’on s’intéresse beaucoup moins à un secteur relevant de son département ministériel : la poste. S’il est vrai que le bon vieux courrier est passé de mode à l’ère des SMS, « son réseau d’agences, butin de l’ère coloniale, dit-elle, pourrait être mis à profit dans un pays dépourvu d’infrastructures et qui envisage le développement de l’Internet. L’idée est de transformer les agences postales en autant de cyberespaces proposant aux Maliens des boîtes mail pour généraliser le courrier électronique et améliorer les services financiers. »

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