À couteaux tirés

Publié le 15 juillet 2008 Lecture : 1 minute.

Le mandat donné par le Conseil de sécurité qui sert de cadre légal à la présence militaire étrangère en Irak expire le 31 décembre 2008. Cette échéance n’a échappé ni à Washington ni à Bagdad. Américains et Irakiens ont entamé, depuis plusieurs semaines, des pourparlers pour l’élaboration d’un accord stratégique devant régler l’épineuse question de la présence militaire américaine en Irak au-delà du mandat onusien. Ces discussions ont pris une nouvelle tournure quand, le 7 juillet, à l’issue d’une visite aux Émirats arabes unis, Nouri al-Maliki, Premier ministre irakien, a imposé un préalable à la signature d’un tel accord : l’élaboration d’un calendrier de retrait. « Pas question ! réplique la Maison Blanche, il n’a jamais été question de négociations pour fixer une date précise à propos du retrait de nos troupes. »
Otage d’une coalition bancale, Nouri al-Maliki semble avoir cédé aux pressions du mouvement chiite de l’imam Moqtada Sadr, qui estime qu’à défaut « d’un calendrier de retrait, un accord avec les Américains se transformerait en instrument d’asservissement éternel de l’Irak ». Les pressions n’émanent pas des seuls chiites radicaux. À l’issue d’une longue entrevue avec le Grand Ayatollah Ali Sistani, principale référence religieuse irakienne et figure modérée, Moaffaq Roubaï, conseiller en matière de sécurité du Premier ministre, a réitéré, le 8 juillet, l’exigence d’un calendrier. Nouveau refus américain. Et le Pentagone de préciser que le départ des soldats américains ne saurait être fixé indépendamment de la situation sur le terrain, qui, si elle s’améliore, reste instable. Autrement dit, ce n’est pas pour demain.

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